Cela fait maintenant 100 jours que Sebastian Vettel a rejoint Aston Martin F1 en travaillant à l’usine, puis sur la piste. 100 jours après le doute n’est toujours pas levé, loin de là, sur les performances tant de l’équipe que du pilote.
Encore en essais libres à Imola, l’Allemand est à plusieurs dixièmes de Lance Stroll, après un premier Grand Prix déjà catastrophique pour lui.
Pour autant les récents commentaires de Sebastian Vettel ont paru plus enjoués, comme si l’optimisme était de retour dans l’équipe.
Comment Otmar Szafnauer, le directeur d’écurie, peut-il l’expliquer ?
« Oui, Sebastian, c’est bon d’entendre qu’il est optimiste, il a été optimiste avec l’équipe, il apprend qui nous sommes et il se sent plus à l’aise chaque jour. Il a besoin d’un peu plus de temps dans notre voiture. Il n’a pas eu le temps que nous avions prévu de lui donner pendant l’hiver. Nous n’avons eu que trois jours d’essais et le jour et demi qui a été attribué à Seb, malheureusement, nous avons eu quelques problèmes de fiabilité, donc plus il conduira notre voiture, plus il sera à l’aise et plus vite il sera dans le rythme. »
L’an dernier, l’instabilité notamment du train arrière de la Ferrari avait largement handicapé Sebastian Vettel face à Charles Leclerc. Et cette année ? Qu’est-ce qui pourrait causer des problèmes à Sebastian Vettel face à son coéquipier Lance Stroll ?
« Il a conduit avec différents groupes motopropulseurs, donc il y a peut-être un peu de problème sur la souplesse de conduite... Je pense que nous avons surmonté cela maintenant. Juste la sensation générale de la voiture et l’équilibre, c’est ça qui pose problème aujourd’hui. Lance a conduit notre voiture pendant quelques saisons maintenant et il sait exactement à quoi s’attendre ; et la façon dont la voiture se comporte est très différente de ce à quoi Seb était habitué, mais il s’y fait. »
Aston Martin F1 amène quelques évolutions ce week-end, mais sera-ce suffisant pour viser un très bon résultat ? Otmar Szafnauer est très prudent.
« Pour le reste du week-end ? Eh bien, nous avons encore du travail à faire, nous analysons les informations que nous avons obtenues. On fera des changements et puis on verra notre niveau en qualifications et en course. »
Ce qui est certain c’est que l’équipe est plus en retrait que l’an dernier. Faut-il alors sacrifier 2021 pour 2022, et passer cette saison pour pertes et profits ?
« Pas encore. Nous avions prévu de développer cette voiture... et nous sommes toujours sur ce plan. Il se peut que le mauvais début de saison nous fasse reconsidérer les choses à mesure que nous avançons sur la route, mais pour l’instant, nous n’avons changé aucun plan de développement. »