Dans le cadre des prochains Accords Concorde, la FIA et la FOM n’ont pas caché leur volonté d’attirer deux écuries supplémentaires, comme nous vous le rapportions ce matin.
Jean Todt sait bien que par conséquent, les primes distribuées aux équipes diminueront, mais il estime que passer à 24 voitures sera bénéfique pour l’ensemble du sport.
De manière fort compréhensible, les patrons d’écurie n’ont pas montré un grand enthousiasme à ce projet de la Fédération…
« Ce qui est important, c’est le nombre d’équipes pouvant être compétitives pour véritablement contribuer au spectacle, en étant des prétendantes à la victoire » estime Cyril Abiteboul, qui songe sans doute à l’expérience, peu concluante, de Caterham, HRT et Marussia arrivées en 2010 et aujourd’hui disparues.
« Mais s’il y a un business model qui est soutenable pour avoir 12 équipes compétitives, je pense que cela devrait être regardé. »
Le directeur de Renault estime que les budgets plafonnés pourraient rendre possible cette extension à d’autres équipes… Toto Wolff est-il du même avis pour Mercedes ?
« Il est important que la grille de départ ait l’air complète, et que les spectateurs qui assistent aux courses, voient beaucoup de voitures sur la piste. »
« Mais je pense que nous sommes dans une situation convenable aujourd’hui pour la F1, et la valeur des équipes est plus importante. Il faut limiter l’extension de ces franchises, pour attirer les meilleures marques, pour qu’elles prennent des participations dans des écuries existantes [comme Alfa Romeo avec Sauber]. C’est le plus important pour l’avenir. »
Christian Horner est du même avis que Toto Wolff : 10 équipes, c’est déjà fort suffisant aujourd’hui…
« La qualité l’emporte sur la quantité. »
« Nous avons dix équipes qui sont dans une santé assez convenable pour le moment, par rapport aux années précédentes. Lorsque la grille a été étendue, aucune des trois équipes qui sont alors arrivées ont survécu jusqu’à aujourd’hui. »
« En F1, le coût d’entrée est si élevé qu’il est presqu’impossible d’y parvenir, à moins que vous soyez un manufacturier ou un milliardaire, et parfois, ce n’est pas même suffisant. »
« Nous avons un bon équilibre pour le moment. Je préfèrerais que nous nous occupions davantage de ce que nous avons aujourd’hui, pour que les écuries soient d’une meilleure qualité et la grille plus rapprochée, plutôt que d’inviter juste plus de participants, simplement dans le but de remplir la grille et de voir plus de voitures tourner. »