Nous avions laissé les deux Toyota à seulement dix secondes d’écart à 6h. Au petit matin, Nakajima, qui semblait peiner face à Kobayashi, a soudain remis un coup d’accélérateur pour revenir à grandes enjambées sur la numéro 7.
Et ce qui devait arriver est finalement arrivé à 6h30 du matin : un changement de leader ! La numéro 8 a sobrement dépassé la numéro 7 sur la piste, et pointe donc désormais en tête. Le travail de fond de Nakajima mais surtout de Fernando Alonso durant la nuit (l’Espagnol a grappillé 1 minute 30), a donc fini par payer. Rappelons que la numéro 8 avait compté jusqu’à 2 minutes 10 de retard - et que ce retard a été comblé à la régulière.
Après avoir remplacé Nakajima au volant de la numéro 8, Sébastien Buemi continue le boulot pour la 8 et creuse l’écart sur la numéro 7.
Mais à 7h30, deux pénalités (deux stop-and-go d’une minute) frappent les deux Toyota ! On n’a pas respecté les consignes de limitation de vitesse dans les slow zones dans le camp japonais. Rappelons que la numéro 8 de Buemi avait écopé d’une pénalité similaire la nuit dernière, retard bien comblé depuis. Même si ces pénalités n’auront pas d’incidence sur le résultat final, nul doute que là est le signe d’une certaine tension dans l’écurie… Les deux Toyota prennent leur pénalité durant le même tour, ce qui fait qu’il n’y aura pas de changement de leader.
A 8 heures, Mike Conway, au volant de la numéro 7, compte 33 secondes de retard sur la 8 de Sébastien Buemi. Le matin réussit à la 8 comme la nuit.
Ces pénalités ne menacent en aucun cas l’avance des Toyota. Les Rebellion pointent à dix tours et n’ont clairement pas le rythme des Japonaises.
En LMP2, si G-Drive sur un châssis Oreca, poursuit la course en tête, la Ligier de Panis Barthez Compétition, emmenée par Julien Canal, continue de tenir en respect les autres Oreca. Matthieu Vaxiviere sur la TDS Racing, qui signait des temps très corrects, perd lui sa concentration et finit dans le bac à graviers, perdant évidemment du temps dans ce contretemps.
En GTE Pro, rien ne semble devoir perturber pour le moment la domination des Porsche numéros 92 et 91.
Comme la sortie de Matthieu Vaxiviere le laisse présager, le dimanche matin amène également son lot d’autres imprudences et incidents dans plusieurs catégories, les fameux ‘crashs du dimanche matin’.
Giorgio Sernagiotto, sans doute sous le coup de la fatigue, ouvre le bal et envoie sa LMP2 Cetilar Villorba Corse numéro 47 dans le mur – c’est sa deuxième erreur de la semaine, puisqu’il était déjà parti à la faute en essais qualificatifs.
Quelques minutes plus tard seulement, la BMW numéro 92 d’Alex Sims (GT Pro) tape à son tour les murs de protection. Attention, au petit matin, les conditions de piste et les temps s’améliorent, mais l’attention se détériore chez plusieurs pilotes…
Peu après 7h du matin, c’est au tour de la Porsche numéro 88 en GT Am, du team Dempsey, de partir à la faute. Ce qui porte le nombre d’abandons à 9. Mais c’est toujours la Dempsey numéro 77 qui mène le bal dans la catégorie.
Le soleil est désormais bien installé au Mans, et le dernier tiers de la course commence.
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