La dernière séance de qualifications pour les 24 heures du Mans 2018 n’a fait que confirmer les tendances entrevues lors des essais préliminaires, libres et qualificatifs précédents, à savoir la domination de la Toyota numéro 8, et de la grande forme de Kazuki Nakajima.
Cette dernière séance qualificative était donc prévue de 21h30, puisqu’elle avait été avancée d’une demi-heure après un gros accident dans la deuxième partie, jusqu’à minuit. En réalité, elle a duré moins d’une heure avant que la pluie ne s’installe, d’abord sous forme de bruine, puis définitivement.
Avant que la pluie n’arrive, Kazuki Nakajima a réussi à battre de près de deux secondes son chrono de la veille, en 3’15"377. Le Japonais s’est rapproché à six dixièmes du record de la piste, et aurait possiblement pu le viser sans la pluie.
Mais ça aurait pu être le cas également de l’un de ses équipiers de la TS050 numéro 7, Kamui Kobayashi, qui détient le record de la piste depuis l’an dernier. Néanmoins, cet équipage n’a pas amélioré et pointe à deux secondes pile.
Les choses n’étaient pas loin d’être pires pour Kobayashi, Conway et Lopez, puisque la Rebellion numéro 3 a amélioré son propre chrono pour revenir à huit dixièmes de la deuxième TS050. A moins de trois secondes du tour très rapide de Nakajima, l’espoir est clairement permis pour les Rebellion, si la fiabilité est de la partie.
C’est d’ailleurs l’autre Rebellion, la numéro 1, qui s’élancera en deuxième ligne aux côtés de la voiture sœur. En troisième ligne, on retrouvera le prototype BR Engineering numéro 17 du SMP Racing notamment piloté par Stéphane Sarrazin, devant le même châssis, engagé par Dragonspeed.
En quatrième ligne, SMP Racing a placé sa deuxième voiture, celle confiée à Jenson Button, Vitaly Petrov et Mikhail Aleshin. Les trois hommes devancent le prototype Enso de l’équipe ByKolles, notamment piloté par Tom Dillmann, que Nextgen-Auto.com a interviewé en exclusivité.
La cinquième ligne sera composée par un prototype Ginetta de l’équipe Manor, qui a réussi à se rapprocher du peloton des LMP1 lors de cette troisième qualification, de peu devant le premier prototype LMP2.
En LMP2 justement, c’est l’équipage numéro 48 qui a pris la pole position, de l’équipe IDEC Sport. Onzième au général et deuxième du LMP2, on retrouve l’Oreca de Dragonspeed, piloté notamment par Pastor Maldonado. A noter que la deuxième Manor, loin derrière les autres LMP1, est 14e au général.
Enfin, le prototype de United Autosports que pilote Juan Pablo Montoya est 24e au classement général. Si Toyota a donc un avantage net avant la course, rien n’est joué, puisque le constructeur japonais ne possède que deux prototypes et une avance qui ne sera pas assez conséquente en cas de problème.
Rappelons nous notamment Peugeot, qui avait verrouillé les deux premières lignes de la grille en 2010, mais avait concédé la victoire à Audi après l’abandon de ses 4 908 HDi. L’année suivante, c’est la firme aux anneaux qui avait payé un lourd tribu en perdant deux de ses trois prototypes durant la course. Sans souhaiter cela à Toyota, l’enjeu sera réel pour la course.
Mise à jour : La Rebellion numéro 3 a vu son meilleur temps annulé et s’élancera de la cinquième place, juste devant le prototype de Dragon Speed. La deuxième ligne sera donc composée de la Rebellion numéro 1 et de l’équipage numéro 17 de SMP Racing.