La course mouvementée du Grand Prix de Toscane, dimanche dernier, a validé le pari de la FIA et de la FOM, d’organiser une course au Mugello (poussée par Ferrari) – dans le contexte d’une situation sanitaire extraordinaire.
Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, connaît très bien le Mugello de sa période chez Ferrari – le circuit appartient à la Scuderia et constitue son tracé d’essais officiel pour ses voitures de route en plus de celui de Fiorano.
Mais imaginait-il que ce circuit rapide puisse proposer des courses si spectaculaires, avec finalement plus de dépassements qu’escomptés (grâce au DRS) ?
« La Toscane est une belle région, mais je n’aurais jamais imaginé, pendant toutes mes années d’essais avec Ferrari, que la Formule 1 y courrait un jour. »
« Le Mugello est un circuit fabuleux, situé dans un endroit à couper le souffle, et il n’a pas déçu par son action sensationnelle. »
« Bien sûr, la situation inhabituelle nous a permis de courir ici, mais le circuit a saisi sa chance et nous a offert une course mouvementée, en partie en raison de la nature de ce tracé. »
« Il y a eu de grands dépassements et la nature rapide de la piste a rendu la tâche très difficile aux pilotes. C’était un véritable défi physique et mental, dans des conditions très chaudes. »
La dangerosité du Mugello, notamment avec la sortie de piste violente de Lance Stroll et surtout le carambolage post-voiture de sécurité, a tout de même été un point à soulever. Est-le tracé qui est cependant à blâmer ou bien les procédures ? Et Michael Masi, le directeur de course de la FIA, a-t-il bien géré ces difficultés selon Ross Brawn ? Ne faudrait-il pas enfin changer la règle de la relance d’une course ?
« Je pense que la course a été très bien gérée par la FIA et le directeur de course de la F1, Michael Masi, avec deux drapeaux rouges nécessaires qui ont finalement conduit à une course très excitante. »
« La relance de la course après le Safety Car, et la collision entre plusieurs voitures qui a suivi, était inquiétante. Je suis sûr que la FIA va étudier les circonstances entourant ce qui s’est passé et voir quelles conclusions nous en tirons. »
Ross Brawn demeure donc prudent et laisse la balle dans le camp de la FIA…