Organiser un calendrier en temps de pandémie, et plus particulièrement en temps de variant Delta, n’a absolument rien d’une sinécure et en ce moment, Stefano Domenicali, a certainement fort à faire. Annulations du Canada, de la Turquie ou de l’Australie, avancement d’une semaine de la course au Paul Ricard, double Grand Prix au Red Bull Ring… La F1 a prouvé sa capacité à s’adapter.
Le PDG de la F1 pour Liberty Media s’est félicité de cette agilité qui permet, pour le moment, à la F1 de dérouler son plan d’organiser 23 Grands Prix cette année.
« Nous sommes sur la bonne route pour nous en tenir à notre plan d’organiser 23 courses cette année. L’année dernière à la même époque, nous n’en avions réalisé que quatre. L’année 2021 a présenté certains des mêmes défis que 2020, ainsi que certains nouveaux. Je suis fier de notre équipe et de nos partenaires, car nous continuons à naviguer dans ce paysage mouvant. »
« Tous ces changements exigent une grande agilité, de la créativité et un travail acharné de la part de nos partenaires et des pays dans lesquels nous courons aujourd’hui. »
Il ne suffit pas de trouver des circuits sûrs d’un point de vue sanitaire pour organiser des Grands Prix : il faut aussi que la logistique, du matériel et des tests, suive. Stefano Domenicali n’en cache pas les difficultés et dévoile des chiffres sur l’énorme quantité de tests Covid réalisés sur le Grand Prix à Silverstone par exemple.
« La Formule 1 a démontré sa capacité à gérer la logistique et les restrictions COVID dans plusieurs pays et, comme on l’a dit, elle est une référence en matière de tests et de protocoles efficaces pour faire face aux changements positifs. Du début de la saison au Grand Prix de Grande-Bretagne, nous avons effectué 56 000 tests sur les pilotes, les équipes et le personnel, qui ont donné lieu à 38 cas positifs. Le taux de positivité total est de 0,06 %. Grâce à ces opérations fines, nous sommes confiants dans notre capacité à fournir 23 courses en toute sécurité. »
Il faut aussi que Stefano Domenicali gère les négociations avec les promoteurs course après course : certains acceptent-ils d’accueillir des courses à huis clos, comme Bahreïn ?
« La bonne chose est que... c’est une situation unique, chaque accord est différent de celui que nous avons pays par pays, lieu par lieu. Nous avons des accords où, honnêtement, le nombre de personnes présentes dans les tribunes ne signifie rien pour nous. Dans d’autres, nous travaillons ensemble pour voir quels sont les avantages que nous pouvons apporter en fonction de la situation. »
« La situation évolue en permanence et ce que nous devons faire, c’est nous assurer que nous soyons en mesure de réagir de la bonne manière et ce que nous pouvons dire à ce jour, c’est que nous n’avons pas eu d’impact matériel sur nos chiffres et nos revenus. »
Greg Maffei, PDG de Liberty Media et supérieur de Stefano Domenicali, rappelle l’importance, pour le groupe, d’organiser le maximum de Grands Prix par an afin de maximiser le revenu généré.
« Je suis d’accord avec les commentaires de Stefano et, évidemment, nous travaillons avec nos partenaires et promoteurs pour maximiser l’affluence permise à chaque course et cela aura un impact sur les revenus générés. Evidemment, le marché change tous les jours. Delta, Lambda, nous verrons ce qui se passe. Nous sommes évidemment prêts à maximiser l’affluence sur les pistes de la manière la plus sûre possible. »