La conférence de presse de la FIA du jour était très attendue puisque Christian Horner (Red Bull) et Cyril Abiteboul (Renault F1) étaient tous les deux invités. Et la tension des derniers jours était bien palpables entre les deux hommes, autant dans leurs réactions corporelles que dans leur langage.
Horner a commencé par dire que le Français avait du courage de s’asseoir à côté de lui, alors qu’Abiteboul avait traité Red Bull de menteurs (notamment Adrian Newey) cette semaine.
Franz Tost a alors confirmé que des discussions étaient en cours avec Renault, pour le rachat de Toro Rosso. "Ce serait une opportunité fantastique pour nous," dit-il.
Horner a alors répondu : "Il semble que Franz veuille vendre son équipe à Cyril, alors nous aurons besoin d’un moteur."
Et si possible un meilleur moteur... parce que les discussions autours des performances du moteur Renault ont continué comme si Horner et Abiteboul lavaient leur linge sale en public.
"Les critiques dures et publiques de Red Bull n’ont pas suscité un grand enthousiasme au sein des dirigeants de Renault," lâche le Français, qui répète que Renault repense actuellement son approche du sport, y compris un divorce avec Red Bull ou quitter la F1 tout simplement "même si cela serait mauvais pour notre réputation."
"Mais je pense que nous sommes bien loin d’être aussi mauvais. Nous pensons qu’il y a de la lumière au bout du tunnel. Et le tunnel n’est peut-être pas aussi long que certains le pensent," ajoute le Français, avec un regard direct vers Horner.
Abiteboul confirme la possibilité de rachat de Toro Rosso. Lotus n’est pas à vendre, comme l’a déclaré Matthew Carter lors de cette même conférence alors que Bob Fernley a rappelé que Force India avait un contrat avec Mercedes jusqu’en 2020.
Alors si Toro Rosso devient Renault, que devient Red Bull ? Horner dément que Red Bull prépare son propre moteur et ajoute que les efforts à l’usine et avec Mario Illien sont faits avec la simple intention d’aider Renault.
Cela a fait réagir Abiteboul. "Je ne suis pas sûr que Christian voudra confirmer qu’il y avait beaucoup de Red Bull dans le moteur de Melbourne," dit le Français, suggérant que les torts doivent être partagés.
Horner insiste sur le fait que Renault est très en retard, au point de dire que les longues lignes droites de la Chine et de Bahreïn sont "déjà déprimantes pour nous. Mais cela s’améliore. Enfin c’est ce que Cyril nous dit."
Red Bull pourrait-elle quitter la F1 ?
"Nous pourrions nous retrouver sans motoriste. Nous pourrions être contraints de quitter le sport," conclut Horner.