Après le rachat tardif de Lotus par Renault, signant par-là même le retour du constructeur français en F1 sous son propre nom, le directeur général Cyril Abiteboul se dit agréablement surpris de l’état de forme de son équipe, qu’il attribue à un regain de motivation du personnel.
« Si fin novembre à Abu Dhabi on m’avait dit que nous serions à ce niveau aujourd’hui, j’aurais signé des deux mains, déclare ainsi le Français au blog d’Adam Cooper. Chaque département abat un travail considérable en ce moment-même, en France ou à Enstone. Je pense que nous savons ce qu’il nous reste à faire, et ça fait une grande différence : je crois qu’avant, nous étions un peu aveugles, et maintenant, nous avons vu la lumière. »
Renault n’étant plus seulement motoriste, ses employés ont retrouvé de l’ardeur au travail puisqu’il s’agit maintenant de hisser toute une équipe d’usine au sommet.
« Nous avons pu mettre en place une logistique fantastique et je voudrais remercier tout le monde à Viry-Châtillon, parce que nous sommes parvenus à transférer des pièces du banc d’essais au moteur en une seule nuit. »
« Bien que nous fassions tout notre possible pour honorer nos contrats, c’est différent de travailler pour une écurie d’usine ou pour un client. À mon avis, les employés donnent un peu plus de leur personne. La Formule 1 exige ce genre d’effort supplémentaire, en particulier avec les règles actuelles. »
« À titre d’exemple, nos pilotes étaient à notre usine de Viry-Châtillon le 4 février. C’était la première fois depuis longtemps que des pilotes Renault y mettaient les pieds. Kevin et Jolyon sont de bons gars, mais ils n’ont pour le moment encore rien fait. Mais je peux vous dire que l’enthousiasme qu’ils ont soulevé à l’usine était extraordinaire. »
« Nous n’avons rien contre Sebastian Vettel par exemple, nous l’adorons lui et tout ce que nous avons pu faire ensemble. Mais un pilote, une équipe ou une voiture Renault, c’est différent. J’imagine ainsi que tout le monde aura ce petit surplus d’énergie, comme ça nous pourrons accomplir notre travail comme nous aurions dû le faire. »
Abiteboul affirme également que le consultant Mario Ilien a un impact sur l’équipe : « il est constamment impliqué, pas seulement Mario, mais également sa société Ilmor. Ils nous donnent la possibilité de tester encore plus de solutions que s’ils n’étaient pas là. »
Et même si Renault a évidemment reporté la majeure partie de son attention sur sa propre équipe, il est important que sa cliente Red Bull parcoure un maximum de kilomètres avec le même moteur.
« Honnêtement, ça n’a pas été évident de poursuivre la relation avec eux après tout ce qui s’est passé ces deux dernières années. Mais je continue de croire que c’était la bonne décision stratégique pour nous. Et maintenant, nous allons voir s’il est sensé de poursuivre dans les saisons qui viennent. Mais comme nous avons beaucoup de travail pour rattraper notre retard actuel, c’est tout à fait logique et je suis très satisfait que nous ayons prolongé notre collaboration. »