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Abiteboul : Nous espérons que le standard de nos performances sera relevé

Directeur Général de Renault Sport Racing

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En sa qualité de Directeur Général, Cyril Abiteboul s’assure que toutes les facettes de Renault Sport Racing sont structurées, dotées de ressources suffisantes et fonctionnent à leur plein potentiel pour délivrer une performance optimale. Il fixe en outre les objectifs en matière de commerce, marketing et communication pour permettre au Groupe Renault de retirer tous les bénéfices de ses activités en F1.

Cyril connait tous les rouages de l’équipe anglo-française et de Renault. Après avoir obtenu son diplôme de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, il rejoint Renault en 2001 pour occuper différentes fonctions, aussi bien au siège français qu’à Enstone. Son sens aigu des affaires lui vaut une nomination au poste de Directeur du Développement du Renault F1 Team en 2007, chargé des aspects commerciaux, des partenaires et de la recherche de sponsors. Devenu Directeur Exécutif en 2010, il revient à Viry un an plus tard lorsque Renault recentre ses activités F1 sur la fourniture de moteurs. En tant que Directeur Général Adjoint, Cyril supervise l’ensemble des relations contractuelles ainsi que les activités marketing et communication avec les écuries partenaires, créant ainsi une solide plateforme pour Renault dans ce nouvel engagement.

La réussite de Cyril dans ce rôle conduit Caterham F1 Team à lui proposer le poste de Directeur d’Équipe en 2012. De retour chez Renault en septembre 2014, il est nommé Directeur Général de Renault Sport F1 où il analyse l’opportunité de réacquérir une structure pour que la marque Renault puisse pleinement exploiter sa riche histoire en F1.

Pourquoi ce retour de Renault en F1 comme constructeur ?

Il y a une triple raison. La première repose sur une solide stratégie. Notre visibilité était marginale en tant que fournisseur moteur, mais cela restait acceptable tant que les coûts étaient contenus. En cumulant l’augmentation des dépenses liées à la règlementation des V6 et la forte hausse du niveau de la compétition, ce n’était plus le cas. Avec une équipe, nous pouvons obtenir de meilleurs rendements dans tous les domaines, à l’image de la notoriété sur les marchés traditionnels et les nouveaux supports média. Tout ceci nous amène à la deuxième raison : utiliser la F1 pour développer la marque Renault Sport, notamment grâce à une communication contrôlée via notre propre plateforme. Enfin, Renault est profondément passionné de sport automobile. Nos résultats passés sont une véritable fierté et il y a un véritable enthousiasme à l’idée de leur faire honneur.

Comment la nouvelle a-t-elle été accueillie chez Renault ?

Les retours ont naturellement été très positifs, car il s’agit d’une opportunité pour le Groupe de se développer et de se réapproprier les résultats du passé. C’est aussi un petit plus pour la marque à l’heure d’aborder de grands défis dans son cœur de métier. À Enstone, l’atmosphère était fébrile. Lors de notre visite en novembre, l’ambiance était maussade malgré la masse de travail. La flamme est désormais rallumée. Tout le monde travaille énormément sur un fond d’optimisme. On retrouve la même chose à Viry. En dépit de l’immense défi, il y a dorénavant une direction et une véritable envie commune de bâtir l’avenir.

Quel sera le mode d’opération de Renault Sport Racing ?

La création de Renault Sport Racing est une étape très excitante. Pour la première fois depuis longtemps, nous avons une marque et une structure cohérente. Tout le personnel des activités sport automobile ira dans la même direction. Nous aurons des ingénieurs détachés sur la Formula E, les programmes clients et la Formula Renault 2.0, entre autres, qui travailleront les uns à côté des autres. Cela facilitera de nouvelles coopérations entre la F1 et les autres activités compétition dans des domaines tels que le développement du groupe propulseur ou l’aérodynamique, le tout avec plus de flexibilité et de mobilité. La performance humaine sera également abordée via l’Academy, composée de pilotes issus de nos formules de promotion et formés dans l’espoir d’être prêts pour la F1 dès que possible.

Jérôme Stoll, Frédéric Vasseur et moi-même gèrerons l’ensemble et créerons les passerelles nécessaires pour couvrir un champ assez large, du rallye aux berlines de circuit en passant par les monoplaces. Ces synergies ne doivent néanmoins pas se faire au détriment de l’écurie F1, qui jouira d’une relative indépendance pour affronter les défis techniques et sportifs très spécifiques de cette discipline. En tant que Directeur de la Technologie F1, Bob Bell se concentrera à plein-temps sur les prestations en F1 et supervisera les équipes techniques de Viry et d’Enstone, pour s’assurer que tout le monde suit la même voie. Nick Chester et Rémi Taffin dirigeront respectivement les cellules d’Enstone et de Viry. Cette organisation me réjouit, car nous avons les bonnes personnes aux bons postes et une véritable envie de travailler ensemble pour aller de l’avant. Nous avons le budget nécessaire pour le moment, nous devons bien le gérer et conserver cet esprit d’équipe tout en revitalisant les modèles de travail actuels.

Comment s’appuiera la marque Renault sur Renault Sport Racing ?

Cet usage se fera de plusieurs manières, à commencer par la communication et le marketing, en mettant en avant la marque Renault Sport au travers d’actions novatrices, aussi bien dans la presse que sur les réseaux sociaux. Nous voulons aussi tester en compétition des développements technologiques destinés aux modèles de série.

De même, nous espérons que le standard de nos performances sera relevé et que le succès dans une discipline sera un facteur d’émulation pour les autres programmes. Le fait que les ingénieurs et le personnel rattaché au sport automobile aient de multiples options de carrière est également un nouveau bénéfice. Désormais, il y a clairement une voie à suivre en sport automobile.

Au-delà de ces aspects, d’autres membres de l’Alliance Renault-Nissan bénéficieront de Renault Sport Racing. La F1 peut aider à développer une expertise dans de nombreux domaines, tout comme nous profiterons des développements hors compétition. Tout le monde sera gagnant.

Quels sont les objectifs cette année ?

Chaque catégorie aura son propre objectif. En F1, nous devons être réalistes pour 2016. Il faut rattraper du terrain dans certains domaines. Ce n’est pas un secret, nous avons manqué notre entrée dans l’ère des groupes propulseurs et Enstone a besoin d’attention. C’est une année de reconstruction des relations, de redynamisation de Viry et d’Enstone et de création de synergies au sein du groupe Renault Sport Racing et de l’Alliance Renault-Nissan. Cela ne veut pas dire que nous allons sacrifier l’année, mais nous voulons tout mettre en place pour réussir en 2017.

En Formula E, la situation diffère, car nous sommes clairement l’équipe à battre avec e.dams. Mais il faut garder les pieds sur terre et exploiter l’immense potentiel ce cet ensemble, en particulier sur un rendez-vous comme le premier ePrix de Paris, et veiller à préserver notre avantage pour les saisons à venir. Nous exploitons les talents incontestables d’Alain Prost, ce qui souligne l’ambition d’une réussite dans la durée. Dans les autres catégories, les objectifs principaux seront de poursuivre la redéfinition de notre stratégie en sport automobile autour de la colonne vertébrale Formule 1/Formula E, tout en soutenant les objectifs du Groupe Renault dans le monde entier.

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