Cyril Abiteboul, le Directeur général de Renault Sport Racing, était réservé sur le bilan après Singapour.
Pour la première fois de l’année, les deux Renault RS17 de Nico Hulkenberg et Jolyon Palmer étaient très bien parties pour finir toutes les deux dans les points. Pour améliorer encore plus la situation au championnat constructeurs.
Mais un abandon de Nico Hulkenberg a bousculé de plan en fin de course. Pour le Français, il souhaite que ce soit partie remise pour le prochain week-end.
"Le Grand Prix de Malaisie est la deuxième étape d’une tournée asiatique de trois courses," commente Abiteboul.
"Comme Marina Bay à Singapour, Sepang est un circuit qui devrait bien correspondre aux caractéristiques de la R.S.17. Depuis 18 ans, le Grand Prix de Malaisie a été un des piliers du calendrier de la Formule 1 et nous espérons que cette dernière course sur ce circuit sera spéciale pour tout le paddock."
"Pour en revenir à Singapour, ce week-end sera à classer parmi ceux qui nous ont laissé des sentiments mitigés. Nous étions ravis que Jolyon puisse marquer ses premiers points de la saison. Il a très bien piloté dans des conditions difficiles et il a su rester calme malgré le tumulte. En allant chercher une très belle sixième place, il permet à l’équipe de marquer de gros points. Cependant, nous sommes évidemment très déçus d’avoir dû retirer la voiture de Nico et nous travaillons à résoudre les problèmes rencontrés."
"Tout ceci ne fait que renforcer notre motivation à placer les deux voitures dans les points en Malaisie. Parmi les aspects positifs de Singapour, nous avons gagné une place au classement du Championnat du Monde des Constructeurs ; ce qui nous rapproche de notre objectif de fin de saison, qui est la cinquième position. La fiabilité reste notre objectif principal et chacun devra donner son maximum lors des six dernières courses pour que nous atteignions notre but."
"À Sepang, nous devrons composer avec la météo imprévisible et exploiter au mieux notre package dans ces conditions chaudes et humides. Tout en continuant à développer le châssis, nous introduirons dès le début du week-end un nouveau moteur sur la voiture de Nico. Il s’agira de son quatrième bloc de l’année. Après avoir montré à plusieurs reprises notre capacité à être la meilleure équipe derrière le trio de tête, nous devons placer nos deux voitures dans le top 10."
Abiteboul a un petit mot aussi pour les organisateurs du prochain Grand Prix. La Malaisie vivra son 19e et dernier Grand Prix.
"Je voudrais remercier les équipes du Grand Prix de Malaisie et du Circuit International de Sepang. Cet événement laissera beaucoup de bons souvenirs chez Renault. Au total, nous avons remporté six victoires, six pole positions et quatre meilleurs tours au cours des dix-huit ans de présence de la Malaisie au calendrier de la Formule 1. Parmi ces moments, nous retiendrons plus particulièrement le 22 mars 2003, lorsque Fernando Alonso était devenu le plus jeune poleman de l’époque."
Souvenirs de Malaisie
Dans son rôle de constructeur, Renault s’est imposé à deux reprises (2005, 2006) en dix-huit Grands Prix de F1 à Sepang. Deux succès qui coïncident aux années où Renault obtenait le titre mondial !
En 2005, Fernando Alonso avait dominé les débats pour gagner avec 24 secondes d’avance sur son ancien équipier chez Renault, Jarno Trulli. L’Espagnol signait alors son dixième podium en F1. Un an plus tard, Renault récidivait avec la pole et la victoire, à l’actif de Giancarlo Fisichella cette fois. L’Italien devançait Fernando Alonso dans un doublé Renault. L’Espagnol décrochait ainsi son vingt-cinquième podium et le meilleur tour en course.
Renault et Fernando Alonso ont de bons souvenirs de la Malaisie. En précédant Jarno Trulli pour 0’’173 lors des qualifications en 2003, l’Asturien devenait à 21 ans le plus jeune poleman de l’histoire de la F1. Le lendemain, il scellait son premier podium en finissant troisième de la course.
Renault compte aussi quatre autres succès en tant que motoriste : Sebastian Vettel (Red Bull-Renault) s’était imposé à Sepang en 2010, 2011 et 2013 avant que Daniel Ricciardo, toujours sur Red Bull, ne l’imite l’an passé.