Ce week-end à Monaco nous avons assisté à quatre accidents presque totalement identiques mais aux conséquences bien différentes, à la sortie du tunnel, au freinage de la chicane du port. Petrov, Rosberg, Liuzzi et enfin Perez ont perdu leur voiture à cet endroit, à haute vitesse.
Si les trois premiers s’en sont bien sortis, Perez a eu un peu moins de chance puisqu’il devra manquer la course aujourd’hui, restant en observation à l’hôpital après une perte de connaissance, une commotion cérébrale et quelques douleurs à la cuisse.
Que s’est-il vraiment passé pour que quatre pilotes sortent au même endroit ? Alonso tente un début de réponse. "Je ne sais pas vraiment. Je n’ai pas la réponse exacte mais c’est vrai qu’il y a une bosse dans la zone de freinage qui n’aide pas. C’est aussi la nature de ce circuit, on perd peut-être l’aérodynamique à cet endroit. C’est une combinaison de plusieurs choses : le manque d’adhérence avec les nouvelles règles et l’aérodynamique devenu extrême avec le développement des diffuseurs soufflés. Pour la course, il n’y a pas grand chose à faire sinon freiner plus tôt. Pour l’année prochaine, il faut voir si on peut repenser cet endroit," déclare l’Espagnol.
Pour Petrov et Barrichello, la bosse est clairement à mettre en cause. La voiture déleste au freinage et les roues arrières qui se bloquent facilement font pivoter la voiture vers les barrières.
"C’est dangereux," dit le Russe. "J’ai moi-même failli avoir un gros accident et Nico Rosberg a été très chanceux aussi. C’est depuis qu’ils ont refait le goudron, la bosse est cinq fois pire que l’an passé et ça a été difficile de freiner à cet endroit tout le week-end. J’ai d’ailleurs un problème avec mon dos maintenant. A mon avis il faut changer cela parce que c’est trop dangereux."
"Avec la bosse, la voiture se déleste et part sur le côté. On perd du freinage et il n’y a pas de dégagement. Avec Rosberg, tout le monde est resté bête. S’il était allé dans les barrières, l’impact aurait été énorme. Et il ne faut pas que se plaindre, il faut soit faire quelque chose pour ce virage, soit vivre avec," ajoute le Brésilien.