L’annonce de l’arrivée de Mark Webber dans le championnat WEC, pour le compte de Porsche, continue de faire parler. Après Allan McNish en début de semaine, c’est un autre de ses futurs rivaux qui s’exprime en la personne d’Alexander Wurz.
« En considérant que Mark Webber quitte la F1 parce qu’il a besoin de courir avec moins de pression et qu’il cherche un nouveau défi, le monde de l’endurance est très bien, très accueillant. On y est juste pour rouler vite, c’est tout ce qui compte. C’est 5% de politique contre 95% de course, ça va être très bénéfique à Mark » explique l’Autrichien.
Concernant l’aspect pilotage, et même si les prototypes sont réputés moins contraignants pour le corps que les Formule 1, Wurz pense que la philosophie de ce sport pousse les pilotes à se dépasser tout autant qu’en F1.
« C’est un pilotage très dur, c’est comme enchainer 6h ou 24h de tours de qualifs. C’est très tactique de s’en sortir avec les stratégies et le trafic. Les voitures sont très rapides aussi, avec un rôle primordial de l’appui aérodynamique, donc ce qu’on apprend en F1 y est utile aussi. Il y aussi les facteurs externes de la technologie hybride et les possibilités offertes avec les autres voitures. Ce sont de gros jouets et beaucoup d’amusement ! »
La puissance des LMP1 sera cependant réduite l’an prochain, mais Wurz est confiant sur le fait qu’ils seront encore bien assez rapides pour prendre du plaisir à leurs volants. Il pense également que la venue d’un pilote de son calibre sera une bonne chose pour le championnat du monde d’endurance.
« C’est une star actuellement en F1, et ça amène beaucoup d’intérêt à notre discipline. C’est bon pour lui et pour le sport. Mark a le potentiel pour devenir une star dans notre sport aussi. Il aura des choses à apprendre en termes de gestion du trafic mais il apprendra vite, et a déjà de l’expérience en endurance ».
« Ca ne lui prendra pas une saison pour faire ça, ça lui prendra une course et il sera dedans » confie l’Autrichien. « Il sera prêt pour Le Mans, la question est de savoir si Porsche pourra être au plus haut niveau ».
Se pose enfin la question de faire partie d’un équipage, et non simplement être pilote unique dans une voiture : « Il n’aura aucun souci à partager sa voiture bien qu’étant grand. La chose la plus compliquée est de s’habituer à travailler avec les autres et des fois il faut savoir renoncer à certaines choses pour le bien de vos équipiers. Ce n’est pas ‘moi, moi, moi’ mais c’est ‘nous, nous, nous’. C’est un peu délicat mais le caractère de Mark ne posera pas de souci ».