Les choses ont énormément bougé chez Sauber lors des sept derniers mois. Arrivée de Fred Vasseur, rupture du contrat avec Honda, renforcement de celui liant l’équipe à Ferrari, et mise en place du partenariat avec Alfa Romeo.
Toute cette hyperactivité est l’oeuvre d’un homme, Fred Vasseur, qui a pris le rôle de directeur à bras le corps et qui suit la mise en place du partenariat entre son équipe et Alfa Romeo, sponsor titre de l’équipe.
"Il se met en place au mieux sachant que les accords se sont faits assez tardivement" reconnaît le Français pour le site internet du Grand Prix de France. "L’accord pour employer le moteur Ferrari s’est en concrétisé fin juillet et le partenariat avec Alfa Romeo a été signé fin novembre, début décembre".
"Tout se met en place. Nous faisons en sorte que tout se passe bien. Nos avons trouvé chez Alfa Romeo des gens passionnés de voitures et de course automobile. Il y a un réel engouement chez eux pour ce projet".
Il rappelle pour quelle raison il a éliminé le partenariat avec Honda et explique que l’idée d’un partenariat avec un constructeur comme celui qui a été signé avec Alfa Romeo a germé dans son esprit très tôt, jusqu’à la concrétisation lors de la signature.
"Pour tout un tas de raison, je voyais d’un mauvais œil le partenariat avec Honda qui avait été signé avant mon arrivée. Sauber traverse une période difficile et utiliser le moteur d’un constructeur qui n’est pas dans la meilleure des situations était compliqué. Il y avait tout un faisceau d’éléments qui faisait que ce n’était pas idéal d’enclencher le partenariat Honda".
"A coté de ça, Sauber a un historique avec les moteurs Ferrari. La relation technique est bonne. Nous avons donc pu trouver un accord pour la fourniture des moteurs. Nous avions ensuite la volonté de ne pas rester complètement indépendants car, dans la F1 d’aujourd’hui, c’est très compliqué pour de telles équipes. C’est pour cela que nous avons discuté de l’option Alfa Romeo".
Pour Vasseur, l’opportunité se présente bien d’autant que la marque italienne, comme Sauber, cherche elle aussi à se relancer : "Ça tombe au moment où cette marque relance une gamme sportive et dynamique et au moment où ils étaient prêts à s’impliquer dans un dossier comme celui-là".
Ce partenariat a pour but de ramener Sauber dans la bonne partie du peloton à moyen terme, mais Vasseur reconnaît que ce n’est pas en 2018 que l’équipe pourra percer. Il faudra d’abord recoller au peloton avant de pouvoir réellement faire un bond dans la hiérarchie.
"A moyen terme, nous sommes pleins d’ambition avec l’intention de recoller au peloton de tête. A court terme, nous n’oublions pas que, l’an passé, nous étions à une seconde et demi de l’avant-dernier. Nous recrutons mais, en Formule 1, il y a très souvent un temps d’attente entre le moment où l’on signe un contrat et le moment où les collaborateurs sont vraiment libres de nous rejoindre".
"Il y a une inertie à la progression qui fait que la première saison va être compliquée. Le plus important est que progressions en performance et dans la hiérarchie. Il faut être réaliste et conscient d’où on vient. Il faut aussi digérer la croissance de l’équipe. Nous avons recruté une quarantaine de personnes et il y en a encore un peu plus qui doivent nous rejoindre dans les mois à venir".