Jaime Alguersuari ne pilote pas cette année, mais connaît le Buddh International Circuit. Huitième l’an dernier, pour la première édition de ce Grand Prix (photo) - et alors qu’il était pilote Toro Rosso, l’Espagnol reconnaît que le circuit est l’un des meilleurs du calendrier.
Dans sa traditionnelle chronique d’avant Grand Prix pour la BBC, Alguersuari a déclaré s’attendre à ce que la Red Bull soit la monoplace de référence à New Delhi.
« Le Grand Prix d’Inde n’en est qu’à sa deuxième année, mais c’est déjà l’un des meilleurs rendez-vous du calendrier de la Formule 1 », déclare Jaime Alguersuari. « La configuration du Buddh International Circuit est l’une des meilleures du championnat. Il est très rapide, avec des chicanes rapides, et il y a de bons endroits où dépasser. C’est tout simplement incroyable, vraiment. »
« Nous avons eu une belle course l’année dernière, et j’attends beaucoup de celle de ce week-end. Un virage se distingue particulièrement : sur la carte du circuit, il représente les virages 10 et 11, mais c’est en fait un long virage à droite qui semble s’éterniser. C’est tout simplement fantastique d’y passer et de se sentir comme dans un virage sans fin. Il est à grande vitesse, se passe sur le cinquième rapport, et ce n’est jamais facile pour le pneu avant qui se trouve à l’extérieur. Après cela, il y a une chicane rapide, un gauche-droite. Je ne sais pas si d’autres pistes ont cette combinaison de virages, mais c’est l’une des raisons pour lesquelles le Grand Prix d’Inde est si spécial. »
Quelle équipe Alguersuari voit-il en tête ce week-end ? Pour lui, pas de surprise : Red Bull devrait continuer de surfer sur sa forme actuelle.
« Au niveau de la performance, je ne m’attends pas à ce que l’Inde soit très différente des deux dernières courses au Japon et en Corée », pense l’Espagnol. « La combinaison de virages et la configuration du circuit est assez similaire et je m’attends à ce que Red Bull montre à nouveau la voie à suivre, avec Ferrari et McLaren comme plus proches rivaux. C’est une piste difficile pour les équipes et les pilotes, car elle est très variée. Il y a des virages rapides, des virages lents et des virages à vitesse moyenne, de longues lignes droites, des freinages difficiles et des espaces pour dépasser. »
A l’image de Yeongam, le circuit de Buddh n’est presque pas utilisé le reste de l’année. Les temps au tour devraient donc s’améliorer progressivement tout au long du week-end, et cela aura un impact sur les pneumatiques : Alguersuari, qui est aussi pilote d’essais pour Pirelli, s’attend à ce qu’ils jouent une fois de plus un rôle important.
« C’est difficile pour les pneus car le circuit n’est pas beaucoup utilisé durant le reste de l’année, ainsi il sera assez poussiéreux et la piste s’améliorera tout au long du week-end. Les pneus jouent également un grand rôle : Pirelli a décidé cette année d’apporter les composés hard (pneu dur) et soft (pneu tendre). Cela signifie que la différence de temps au tour entre les deux types de pneus sera assez grande, et donc que la stratégie va changer par rapport à l’an passé », explique Alguersuari.
« On pourrait voir certains pilotes décider de ne faire qu’un seul arrêt aux stands, en partant avec les pneus durs. Nous avons vu lors de plusieurs courses cette année que le pneu dur est un pneu très efficace en course. Il y a eu quelques exceptions, où les courses ont été remportées avec une stratégie différente - la Red Bull de Mark Webber qui a battu la Ferrari de Fernando Alonso à Silverstone, quand Alonso était en tendres à la fin de la course et fut incapable de reprendre Webber et ses pneus durs. »
« Ce sera différent en Inde parce que les températures ambiantes seront plus élevées. Cela signifie que les pneus tendres seront plus performants parce qu’ils possèdent une grande fenêtre de fonctionnement avec des températures chaudes, alors que les pneus durs fonctionnent mieux avec des températures plus basses. Il sera donc intéressant de voir comment les deux types de gommes se comportent en Inde. Ce pourrait être un facteur crucial en course », conclut l’ancien pilote Toro Rosso.