Pirelli a essuyé bon nombre de critiques sur sa nouvelle gomme dure : manque d’adhérence ou endurance pas vraiment en hausse, les pilotes étaient assez unanimes hier pour déplorer le choix de cette gomme par le manufacturier italien.
Parmi ces voix négatives, une seule positive semble émerger, celle de Jaime Alguersuari, le pilote Toro Rosso. "J’ai pu faire un long run avec les ces pneus super durs et je n’ai jamais été aussi constant et avec si peu d’usure. C’est un pas en avant. Mon problème principal est de bien utiliser les pneus cette année et avec cette gomme je roule plus facilement mais aussi plus rapidement."
Hamilton et l’équipe Sauber ont évoqué une différence de deux secondes et demi au tour entre les durs et les tendres. Alguersuari n’est pas d’accord. "C’est moins que ça. Honnêtement j’ai eu un bon feeling avec ces pneus. C’est vrai qu’ils ont moins d’adhérence mais ils sont plus faciles à piloter. Je n’avais jamais réussi comme hier une simulation de course avec 130 kilos d’essence dans le réservoir en gardant le même rythme pendant 15 tours."
Pirelli a aussi défendu son pneu. "L’un des objectifs était d’apporter une plus grande différence entre le dur et le tendre et les données semblent confirmer que c’est bien le cas. Selon nous, il tient 10 tours de plus. Évidemment l’impact est négatif sur la performance mais cela permettra aux équipes de disposer de plus de stratégies. Que ce soit pour les qualifications, en économisant les gommes tendres, ou en course," indique Paul Hembery, le directeur de la compétition.