Comme avant chaque course, Jaime Alguersuari s’est exprimé dans sa chronique pour la BBC sur le Grand Prix à venir aux États-Unis, à Austin, avant-dernière manche du championnat 2012.
L’Espagnol estime que la configuration du tracé devrait permettre à Red Bull d’être performante, ce qui devrait aider Vettel dans sa lutte contre Alonso pour le titre mondial.
« Le circuit est très varié, il y a quelques virages exigeants et quelques endroits pour dépasser », déclare Jaime Alguersuari. « Ainsi vous pouvez vous attendre sur le papier à une course avec un grand intérêt. Mais personne ne sait à quoi s’attendre. La plupart y auront beaucoup conduit dans leurs simulateurs à l’usine, donc ils auront déjà une idée de comment cela sera pour les pneus, le set-up et le niveau d’appuis aérodynamiques et ainsi de suite. Mais vous n’en êtes jamais vraiment sûr jusqu’à ce que vous y soyez. »
« Je suis certain que tout le monde va attaquer du début à la fin du week-end parce que vous ne savez pas comment la piste va se comporter et évoluer. Tout le monde va essayer de comprendre les pneumatiques et l’évolution de la piste durant le week-end autant que possible », ajoute le catalan.
Pour Alguersuari, Red Bull est une nouvelle fois favori. McLaren et Ferrari seront ses principaux rivaux à Austin.
« Certaines pistes conviennent à une monoplace et pas à une autre. Dans ce cas, c’est difficile de savoir avec certitude, mais je pense que ce sera un peu comme lors des dernières courses », explique Alguersuari. « Le circuit d’Austin n’est pas dominé par les longues lignes droites, et il ne ressemble pas à une piste à faibles appuis comme Monza, ou à des appuis faibles et moyens comme Spa, il n’y a donc aucune raison de penser que Red Bull va souffrir. Je pense qu’ils vont être très forts. Je m’attends à ce que McLaren et Ferrari, comme d’habitude, soient leurs plus proches rivaux. »
Et pour Lotus ? Alguersuari ne pense pas que rééditer la performance d’Abu Dhabi soit possible. Les gommes prévues par Pirelli ce week-end ne sont pas celles qui conviennent le mieux à la E20.
« Je ne suis pas sûr que Lotus soit en mesure de rééditer la performance qu’ils ont réalisé à Abu Dhabi, où Kimi Raikkonen a gagné », répond-t-il. « Pirelli a fait un choix très conservateur pour les pneus en prenant les composés hard et medium - et la Lotus a tendance à aller mieux quand les pneus sont des softs comme à Bahreïn, en Hongrie ou à Abu Dhabi. La monoplace semblait assez bien marcher avec ce composé et sa fenêtre d’exploitation - les pneus softs ont une plus grande fenêtre d’exploitation au niveau des températures. »
« Sur une piste chaude et avec le pneu soft, la Lotus semble avoir moins de dégradation et un bon feeling. Elle fonctionne très bien dans les virages lents et possède vraiment une bonne adhérence mécanique. La Lotus est toujours bonne sur les autres pistes aussi, mais elle n’est pas aussi compétitive qu’avec les softs. Ainsi, leur performance peut dépendre de la température qu’il fera ce week-end à Austin. »
Séparés par 10 points, toute l’attention sera portée sur la lutte entre Sebastien Vettel et Fernando Alonso pour le titre des pilotes. Les compteurs seront à zéro sur le circuit d’Austin, qui accueille pour la première fois la Formule 1.
« Bien sûr, tous les yeux seront rivés sur la bataille au championnat du monde entre la Red Bull de Sebastian Vettel et la Ferrari de Fernando Alonso », rappelle l’ancien pilote Toro Rosso. « Vettel a seulement 10 points d’avance sur Alonso et tout peut arriver lors de ces deux dernières courses, ce week-end à Austin et à Interlagos, au Brésil, la semaine prochaine. »
« Côté mental, l’important pour chacun d’eux ce week-end est de ne pas faire d’erreur. Ils savent tous deux que si l’un d’eux ne parvient pas à terminer dans les points, c’est plus ou moins joué. Il n’est pas seulement la question d’avoir la meilleure monoplace, il s’agit de faire face à la pression et tout ce que vous pouvez faire pour créer une différence. Vettel a plus à perdre qu’Alonso. Vettel doit gagner parce qu’il a un meilleur outil pour le faire - la Red Bull est plus rapide que la Ferrari. »
« Alonso est deuxième, il ne peut que gagner. C’est une meilleure position pour faire ces deux dernières courses. D’autre part, l’homme qui a le meilleur outil est celui qui peut obtenir de meilleurs résultats. Ils sont tous les deux aussi fort mentalement. Ils sont tous deux double champions, ils savent comment faire face à la pression, ils ne sont pas novices dans ce petit jeu, nous allons donc voir comment ils vont s’y prendre », conclut Alguersuari.