Si l’on voit le verre à moitié plein, Mercedes occupe (de peu) la tête du classement des constructeurs ; si l’on voit le verre à moitié vide, l’écurie allemande n’a toujours pas gagné de Grand Prix cette saison – une première dans l’ère V6 après trois courses.
James Allison, le directeur technique, n’est surement pas rassasié par la position flatteuse de Mercedes au classement des constructeurs.
« Nous avons faim, nous voulons remporter cette première victoire, bien sûr ! Et nous avons envie que d’autres suivent. Nous avons eu des occasions de gagner cette première course. Nous en avons gaspillé quelques-unes et nous aimerions connaître un week-end où nous faisons tout bien pour nous permettre de gagner. »
Le doute entoure de plus en plus les performances de Lewis Hamilton : le Britannique a été de nouveau en difficulté ce vendredi à Bakou et semble être légèrement en retrait par rapport à Valtteri Bottas. Hamilton souffrirait-il donc plus que son coéquipier dans la W09 selon Allison ?
« Je ne le dirais pas, non, je ne pense pas. Si vous regardez les essais de Barcelone, et les courses de Melbourne et Bahreïn aussi – il avait été handicapé à Bahreïn par une pénalité sur sa boîte de vitesses - Lewis réalise de bonnes performances. »
La tâche de Lewis Hamilton et de Mercedes est compliqué cette saison par le resserrement général des performances. La hiérarchie – pour le plus grand plaisir des fans – est toujours aussi énigmatique à établir. Qui domine vraiment le plateau ?
« C’est difficile à dire, honnêtement. Nous étions clairement les plus rapides à Melbourne. C’était vraiment serré entre nous et Ferrari à Bahreïn et les trois équipes [Red Bull aussi] étaient plutôt proches en Chine. Ferrari avait probablement l’ascendant dans l’ensemble à Shanghai. Nous avons presque pu leur voler la victoire en réussissant l’undercut [avec Valtteri Bottas], mais la voiture de sécurité nous a coûté la victoire. »
« Donc c’est terriblement serré. Bien sûr, le spectacle est formidable et par conséquent, nous sommes face à un vrai défi. C’est anxiogène et grisant en même temps pour nous et pour les équipes. »
« Le temps dira de quelle manière nous pourrons nous y adapter. J’espère que nous pourrons répondre [à cette nouvelle donne] en nous montrant assez compétitifs pour être en position de meneurs. Mais ce sera très difficile, parce que ces deux équipes sont des concurrents très solides. »
« Avoir six voitures pouvant prétendre à la victoire, c’est quelque chose qui cause des maux de tête pour les six voitures. Tout ce que nous pouvons faire c’est essayer d’avoir une voiture aussi rapide que possible, avec les développements que nous apportons à l’usine. Et ensuite, en week-end de Grand Prix, il faut s’assurer de ne faire aucune erreur, et espérer que les autres ne développent pas leur voiture aussi rapidement que nous. Mais ce sont des équipes très solides, donc cela rend les perspectives futures assez excitantes. »