Le challenge proposé par les nouveaux Pirelli est assez énorme à écouter les différentes équipes dans le paddock. Du côté de Lotus, on tente de relativiser les inquiétudes sur l’usure excessive vue lors de l’hiver.
"Cela a fait la une des sujets de préoccupations, mais il faut bien se rappeler que les pneus représentent le même challenge pour tout le monde et qu’ils sont conçus pour faire la saison entière, pas la période des essais," rappelle James Allison, le directeur technique de Lotus.
"Nous les avons aussi utilisés dans des conditions de température pas vraiment idéales, donc il est osé de tirer des conclusions sur la seule base de ce que nous avons vu pour l’instant. Lorsque la saison sera lancée, je pense qu’ils seront moins dramatiques, néanmoins je crois qu’ils joueront un rôle majeur dans le déroulement des premières courses."
La très forte dégradation est-elle donc un faux problème ? "Il faut replacer cela dans le contexte du lieu et du moment des essais. De toutes les pistes que nous fréquentons, Barcelone fait partie des plus abrasives et Jerez est peut-être la plus abrasive. Utiliser en hiver des pneus conçus pour l’été, sur une piste des plus abrasives, implique qu’ils ne se montreront pas sous leur meilleur jour."
Lotus sait pouvoir compter avec une E21 digne héritière d’une E20 qui savait particulièrement bien économiser ses gommes, Allison en convient.
"Malgré des conditions de piste et de climat loin d’être idéales, nous avons quand même réussi une simulation de course satisfaisante, aussi nous ne sommes pas trop inquiets. Lorsque les pneus rencontreront des surfaces moins abrasives et des meilleures conditions météo, ils se comporteront mieux. Oui, ils vont se dégrader, mais cela ne fera pas toute une histoire comme certains le prédisent. Et cela va rendre les courses excitantes."