Fernando Alonso l’a fait ! Pour sa première participation, l’Espagnol a remporté l’édition 2018 des 24 heures du Mans, avec ses équipiers Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, ce dernier ayant franchi la ligne en vainqueur. C’est la première victoire du constructeur japonais pour sa 20e participation, 33 ans après son premier engagement dans la course !
La course fut longue et assez calme pour Toyota, sur sa planète avec les prototypes LMP1 hybrides. Le constructeur japonais a eu peu d’alertes en course, même si la première a eu lieu au premier virage au départ, lorsque la numéro 8 a été touchée par la Rebellion numéro 1.
Les deux TS050 ont ensuite échangé leurs positions à plusieurs reprises, d’abord en piste sans se battre, puis lors des arrêts aux stands. La deuxième alerte a été le débat sur une éventuelle marche arrière passée par Fernando Alonso, qui a finalement débouché sur un "non-lieu", l’équipe ayant poussé le prototype vers l’arrière.
Le premier coup de théâtre a eu lieu tardivement hier soir, lorsque Sébastien Buemi a fait une erreur d’entrée trop rapide en slow zone. Le Suisse a été pénalisé d’une minute, faisant repartir son équipage à plus de deux minutes de la voiture sœur.
Fernando Alonso a ensuite fait l’effort lors de son relais nocturne, reprenant plus d’une minute 30 à la numéro 7 de Lopez, pour finalement se porter en tête à l’aube, non sans que les deux voitures n’écopent de nouveau d’une pénalité pour avoir fait la même erreur dans une slow zone !
Le troisième tiers de course fut plutôt calme pour le constructeur japonais, hormis avec le tête à queue de Lopez dans la 7, et l’oubli de ravitaillement de Kamui Kobayashi dans la même voiture lors du dernier relais. Mais rien n’a empêché la marche en avant des TS050, sur lesquelles l’accent avait été mis afin de privilégier la fiabilité.
Fernando Alonso apporte donc une deuxième pierre sur les trois nécessaires à la Triple Couronne qu’il convoite, puisqu’il ne lui manque que l’Indy 500. C’est également la première victoire au Mans pour Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima.
Derrière, c’est la Rebellion numéro 1 qui complète le podium. De la même manière que les Toyota, les Rebellion se sont retrouvées esseulées aux troisième et quatrième places, après les abandons et problèmes prématurés des autres LMP1. Les deux SMP Racing ont abandonné, la 11 de Jenson Button a passé le début de course aux stands avant de repartir avec une cinquantaine de tours de retard, et a finalement abandonné dans la dernière heure, tandis que la numéro 17 a abandonné suite à un accident hier soir.
La Dragonspeed et la ByKolles ont également abandonné sur accident, cette dernière étant le premier abandon de la course, tandis que les deux Manor, sur lesquelles la fiabilité n’était pas du tout présente, ont été retirées de la course.
En LMP2, Jean-Eric Vergne a franchi la ligne en vainqueur dans le prototype numéro 26 du G-Drive Racing, après une copie parfaite de l’équipage durant ces 24 heures. Nicolas Lapierre a franchi la ligne deuxième de sa catégorie pour Signatech Alpine, devant Tristan Gommendy pour l’équipe GRAFF.
L’équipage de Juan Pablo Montoya termine neuvième au classement général, deux places devant la Dragonspeed LMP2 notamment pilotée par Pastor Maldonado. A noter les regrets du Panis Barthez Compétition, dont le prototype se dirigeait vers le podium avant son abandon.
La catégorie GTE Pro a été la plus animée de la course, mettant aux prises les deux Porsche 91 et 92 ainsi que les Ford GT. Porsche réalise finalement un doublé, la numéro 92 ’Cochon Rose’ franchissant la ligne devant la 91 à la livrée hommage. C’est la Ford GT du Chip Ganassi Team USA qui a signé le podium dans cette catégorie après avoir tout donné contre les 911 RSR.
Enfin, la catégorie GTE Am a été dominée par la Porsche 911 RSR du Proton Dempsey Racing qui remporte la course après avoir écrasé la concurrence, devant la Ferrari 488 GTE notamment pilotée par Giancarlo Fisichella pour l’équipe Spirit of Race, et celle du Keating Motorsports.