Fernando Alonso a admis hier qu’il comprenait pourquoi les médecins l’ont privé de participation au Grand Prix d’Australie, le premier de la saison.
L’Espagnol est certainement déçu mais il sait aussi que la McLaren MP4-30 Honda aura du mal à exprimer son potentiel lors des premières courses, tant au niveau de la performance que de la fiabilité. Une maigre consolation, guère plus.
Le respect d’un délai de 3 semaines entre deux chocs est un protocole utilisé dans de nombreux sports, à commencer par le rugby, où les chocs entre joueurs sont parfois très violents.
Ce qui peut surprendre c’est que le crash d’Alonso n’a pas été frontal pour engendrer un tel traumatisme.
"C’est extrêmement rare qu’on arrive sur un mur vraiment en latéral. Tu arrives toujours avec un petit angle et, de là, la roue va s’arracher. Il a tapé le mur, complètement en parallèle, et la voiture ne s’est pas cassée," explique Romain Grosjean à RMC. "Il y a très peu de dommage sur la voiture parce que ce n’est pas un choc qu’on a normalement. Et du coup toute l’énergie qui était censée être absorbée par le carbone ne l’a pas été. Donc c’est Fernando qui a pris toute l’énergie."
Patrick Tambay, ancien pilote de F1 et consultant pour RMC, estime que McLaren et les médecins ont fait le bon choix.
"C’est une recommandation sage. Les médecins ont tendance à en faire trop pour se protéger avant toute chose, parce qu’ils auraient pu ensuite, en cas d’un accident, être responsables de ce qu’il aurait pu se passer. D’autre part, sur le plan technique et sportif, de ce que l’on a pu voir jusqu’à présent, ce n’est pas très excitant, et ce n’est pas vraiment une grande perte que de prendre un peu de sécurité sur la plan personnel et physique pour se réhabiliter et revenir en pleine forme un peu plus tard."