Si le transfert de Fernando Alonso de Ferrari à McLaren avait à l’époque fait grand bruit, les résultats de l’Espagnol dans sa nouvelle écurie ont été bien plus discrets, le pilote chutant de la 6e à la 17e place au championnat. Mais malgré cela, Alonso a étonné cette saison en faisant preuve de beaucoup de patience et peu d’agacement.
« C’était plus frustrant l’an dernier avec Ferrari, explique l’Espagnol. Chacun montrait du doigt son voisin et essayait de prouver que son propre travail était bon. Être témoin de tout ça m’a fait évoluer et devenir quelqu’un de meilleur. »
Tout le monde se souviendra néanmoins de son message radio à Suzuka, sur les terres de son motoriste, quand l’Espagnol a qualifié le bloc japonais de « moteur GP2. » Une façon de motiver les troupes ?
« Cette pique au Japon était une bonne chose, parce que nous savons quoi faire pour résoudre nos problèmes mais pour ça, il nous faut l’implication de tout le monde, plus de budget et plus de personnel. »
Et à tous ceux qui s’avouent étonnés de son attitude calme en 2015, Alonso suggère qu’ils se font peut-être des idées.
« Je pense que l’impression qu’il y a toujours des problèmes avec moi ou que je me mets en colère est quelque chose qui me suit depuis toujours. Je dois dire que ça me surprend, parce que je me suis assez souvent retrouvé à perdre le championnat lors de la dernière course, et parfois de façon dramatique comme à Abu Dhabi en 2010 et au Brésil en 2012, mais j’ai toujours montré mon meilleur visage, gardant une bonne attitude, soudé avec l’équipe. »
« Maintenant, on voit les pilotes Mercedes qui monopolisent les podiums mais se jettent des casquettes, ne se parlent pas… et personne ne dit rien ! Et quand ensuite je suis positif et que je travaille avec l’équipe, si je suis dixième, deuxième ou premier, on dit que c’est mon attitude qui est étonnante… »