Que se passe-t-il vraiment dans la tête de Fernando Alonso ? L’Espagnol vit des semaines difficiles, tout d’abord sur la piste, où sa Ferrari F138 perd peu à peu de la compétitivité face à Red Bull. Mais aussi en dehors : on dit le pilote Ferrari déstabilisé par la volonté de son équipe de l’associer à Kimi Raikkonen. Crise de confiance chez les Rouges ? Alonso se livre, à cœur ouvert.
"Tu ressens toujours un peu de frustration quand tu fais ton maximum et qu’au final, les Red Bull sont toujours plus rapides que nous. Mais je ne perds pas le moral, j’ai confiance en l’équipe. On continue à travailler fort, l’année prochaine on repartira de zéro, et on essaiera encore," explique-t-il à Formula One, le magazine de Canal +, dans une interview qui sera diffusée ce soir.
"Mon amour pour Ferrari ne change pas. L’humeur peut changer en fonction du résultat et du niveau de compétitivité. Mais à la fin de la journée, tu sais que tu es dans la meilleure équipe. Qu’on soit plus ou moins compétitif, ça reste les voitures rouges. C’est synonyme de compétition, de Formule 1. On veut toujours être à la Scuderia car toutes les autres équipes sont moins bien."
Alonso répète qu’il ne se sent pas préoccupé par l’arrivée de Kimi Raikkonen chez Ferrari.
"Qui sera le plus rapide de nous deux ? Je ne m’en préoccupe pas. On travaillera pour l’équipe, on essaiera d’être plus rapides que tous les autres. La compétition ne sera pas qu’à l’intérieur de l’écurie."
"L’équipe a décidé de remplacer Felipe Massa après 4 années passées ensemble pour avoir un peu d’air frais, une nouvelle motivation. Pour l’année prochaine avec le nouveau règlement on a besoin de pilotes d’expérience pour développer la voiture, Kimi Raikkonen peut nous aider pour ça," ajoute Alonso sur un ton positif.
Pour l’Espagnol, il n’y a pas de raison de s’inquiéter non plus pour sa réputation mais il sait qu’il sera davantage critiqué pour la moindre erreur lorsqu’il sera associé à Raikkonen.
"Ces dernières années j’ai obtenu le respect et la considération de beaucoup de monde pour mon travail, mais je sais que si je fais 2 ou 3 erreurs pendant une course, ils changeront d’avis et diront que je suis sur le déclin, que je suis en fin de carrière."
L’Espagnol est la cible de rumeurs depuis quelques semaines, des rumeurs de départ. Mais Alonso ne veut pas y prêter attention. Il veut réussir avec la Scuderia. Un titre avec Ferrari suffirait-il pour le rendre heureux ?
"Ce n’est jamais suffisant, mais c’est sûr que je veux gagner pour la sensation de rentrer dans l’histoire de l écurie."
Cela pourrait prendre encore plusieurs années si Ferrari ne part pas du bon pied en 2014. Alonso estime qu’il a encore du temps devant lui.
"Michael Schumacher a continué jusqu’à 42 ou 43 ans, donc ça me ferait encore 10 ans ! Mais je m’arrêterai sûrement avant car il y a d’autres choses dans la vie comme mon projet de créer une équipe cycliste dans le futur. Il y a plein choses pour me rendre heureux. Quand je ne m’amuserai plus en F1, ce sera le temps d’arrêter."