Fernando Alonso est revenu sur ses temps forts de la saison 2018... en Endurance, puisqu’il y a peu de choses à signaler pour lui, malheureusement, du côté de la Formule 1.
Avant le départ des 6 heures de Silverstone, aujourd’hui, il a tenu à souligner à quel point sa victoire aux 24 Heures du Mans en juin lui avait permis de reprendre goût à la victoire et à la compétition.
"Ce fut un vraiment moment de bonheur, de fierté de la part de toute l’équipe suite à notre préparation en vue du Mans. Comme tout pilote, je rêve de remporter des courses de légende comme les 24 Heures du Mans. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai rejoint Toyota pour la Super Saison," explique le pilote Toyota en LMP1.
"Remporter cette course de cette façon, en plus dès ma première participation, rend cette victoire particulière. Depuis, des semaines, des mois se sont écoulés et je réalise encore plus ce qu’elle représente."
"Tant de choses peuvent se passer comme un contact avec une GT, un souci technique, la pluie, etc… Il y a tellement de facteurs qui doivent s’additionner pour gagner ce genre de course. Je ne sais pas si je gagnerais de nouveau. Une chose est certaine, j’en suis vraiment fier et je me sens privilégié ! Il n’y a rien de plus fort que deux titres de champion du monde de F1 et une victoire aux 24 Heures du Mans."
Alonso a découvert cette année le pilotage en équipe, avec 1 ou 2 équipiers. Gagner à plusieurs, cela fait quoi ?
"Je pense que les deux sont appréciables. En F1, vous ne pouvez compter que sur votre auto, sur votre entente avec l’ingénieur et vous essayez d’optimiser la voiture pour trouver la perfection. En endurance, la perfection n’est pas forcément nécessaire, vous devez trouver le juste milieu et le bon compromis entre les trois pilotes."
"Par exemple aux 24 Heures du Mans, vous faites trois ou quatre relais et vous passez ensuite le volant à votre coéquipier en qui vous mettez toute votre confiance."
"Quand Kazuki ou Sébastien sont dans la voiture, c’est comme si c’était moi. Nous avons beaucoup échangé depuis que je suis chez Toyota, nous avons préparé ces courses, fait beaucoup d’essais, nous nous connaissons bien et quand je leur laisse le volant, je suis complètement rassuré. J’ai une grande confiance en eux et c’est une des caractéristiques de l’endurance."
Une chose est sûre, le nombre de courses ne fait pas son bonheur, même s’il va en disputer près d’une trentaine cette année.
"A un moment de votre carrière, avoir 21 courses à votre programme demande un investissement pour votre sport et ça dure depuis pas mal d’années. C’est quelque chose que vous devez prendre en compte. Si je gagnais un 3e titre de champion du monde de F1 un jour, qu’est ce que ça apporterait à ma carrière et à ma contribution dans ce sport ? Si je faisais quelque chose sans précédent, qu’est ce que ça apporterait à ma carrière et à ma contribution dans ce sport ? J’ai mis ça dans la balance et j’ai décidé de quitter la F1, voilà !"