Engagé dans le projet McLaren-Honda depuis le début de la saison 2015, Fernando Alonso vit des moments difficiles sportivement parlant, sa monoplace n’étant pour le moment pas capable de se battre à l’avant du peloton.
Mais l’Espagnol le clame haut et fort, il ne fait pas d’un troisième titre pilotes une obsession. Selon lui, le respect qu’il a obtenu dans le paddock, notamment lors de ses années Ferrari, est plus important qu’une ligne supplémentaire au palmarès.
"Il est vrai qu’après mes saisons passées chez Ferrari, je ne me suis jamais senti autant respecté. J’ai gagné deux championnats dans ma carrière, mais je dois dire qu’en 2005, ma Renault était plus fiable que la McLaren puis en 2006, les pneus Michelin étaient plus performants que les Bridgestone," a déclaré Alonso, en référence à ses deux titres obtenus il y a dix ans maintenant avec l’écurie française.
"Mais aujourd’hui, après 16 ans en F1, je pense que les gens respectent davantage ce que je réalise lors de chaque weekend. Simplement, on ne peut pas gagner tout le temps."
"Non, le titre n’est pas la seule chose qui compte en F1. Regardez Gilles Villeneuve, c’est l’un des meilleurs pilotes de l’histoire de Ferrari même s’il n’a jamais gagné le championnat. Mais selon les médias, seul le titre semble important. En tant qu’athlète, la reconnaissance et le respect qui vous sont témoignés tout autour du monde ont plus d’impact en réalité."
"Pour gagner dans notre sport, il est plus ou moins question d’être dans la bonne voiture au bon moment. Mais lorsque les gens parlent de vous même lorsque vous ne gagnez pas, c’est quelque chose de plus important que de gagner le titre. Tout ce prestige dont je bénéficie, cela vaut plus que tous les titres. Bien sûr j’aimerais avoir davantage de trophées à la maison, mais c’est ainsi et je ne changerais mon parcours pour rien au monde. Je suis très heureux."
Beaucoup affirment tout de même que le pilote espagnol a fait une erreur en quittant Ferrari fin 2014 pour rejoindre McLaren. Mais l’intéressé n’est pas de cet avis.
"Je suis sûr que si on pouvait revenir en arrière, on changerait parfois de décision mais en ce qui me concerne, je n’en ferais rien car mon parcours fait que je suis l’homme que je suis. Je sais que j’aurais parfois pu choisir de piloter une meilleure voiture mais à chaque fois que j’ai pris une décision, j’étais toujours convaincu que c’était la meilleure."
"J’ai toujours suivi mon instinct et ça me rend heureux à chaque fois. Je ne peux donc rien regretter. J’ai piloté pour Renault, McLaren-Mercedes, Ferrari et McLaren-Honda et je pense que n’importe quel pilote signerait pour avoir une telle carrière en F1."
"Oui, j’aurais pu piloter pour Red Bull ou Mercedes mais par exemple, lorsque Michael Schumacher est revenu en Formule 1, il était très rarement en Q3 pour ce qui furent ses trois dernières années en F1."
Si certains prétendent que Ferrari a repris des couleurs suite au départ d’Alonso, l’Espagnol ne l’entend pas ainsi.
"Si ce que les gens disent est vrai, alors il faudra m’expliquer pourquoi Renault a cessé de gagner quand je suis parti fin 2006. Et quand j’ai quitté McLaren en 2007, ils ont remporté le titre avec Hamilton l’année suivante mais rien depuis."