Fernando Alonso s’est longuement confié au site officiel des 24 Heures du Mans concernant sa première participation à cette épreuve mythique.
L’Espagnol a de grandes chances de la remporter cette année, avec Toyota, l’équipe favorite. Ce serait un pas en plus vers la Triple Couronne, son nouvel objectif pour la fin de sa carrière.
"J’avais très envie d’être dans ces autos. J’en ai enfin l’occasion et il me tarde d’être au départ de la course," dit-il.
Quant au statut de favori, Alonso esquive : "il me semble que cette course est assez dure par elle-même. Toyota essaie depuis des années de la gagner et est passé tout près de la victoire à plusieurs reprises, sans parvenir à s’imposer pour le moment."
"C’est un vrai défi pour toute l’équipe que de courir contre Le Mans. Au fond, les adversaires ne sont pas uniquement les pilotes ; c’est un combat personnel contre cette course emblématique. Nous sommes aussi prêts que nous pouvions l’être grâce à un bon entraînement hivernal, les séances de simulateur etc. Espérons que cette fois sera la bonne."
Alonso va aussi rouler avec Kazuki Nakajima et Sébastien Buemi, comme lors des 6 heures de Spa.
"Normalement, pour l’instant, ils doivent avoir plus de conseils à me donner que l’inverse. Je n’ai aucune expérience, donc j’essaie d’écouter tout le monde dans l’équipe. Nous avons aussi Alex (Wurz) pour nous aider. Il a gagné ici : l’expérience dont il peut nous faire profiter est précieuse. Pour l’instant, tout se passe au mieux avec Kazuki et Sébastien. L’équipe est extrêmement bien préparée et tous les ingénieurs, les mécaniciens et tout le staff ont une grande expérience de cette course, donc j’essaie d’apprendre de tout le monde."
"Je retrouve beaucoup de visages familiers ici," note aussi le pilote McLaren en F1.
"Non seulement certains Espagnols, Antonio Garcia (pilote GT) en particulier, mais aussi Seb, qui a couru en F1, Kazuki, Kamui, Vergne - et bien sûr Jenson Button et Montoya. Nous sommes rookies tous les trois et nous allons faire de notre mieux pour nous faire plaisir autant qu’autrefois en F1."
Parmi les défis à relever pour Alonso, il y aura le fait de rouler de nuit, sur une piste non éclairée, et avec un grand trafic à gérer.
"C’est différent de la F1, et c’est un défi. Le pilotage de nuit, c’est autre chose. Les points de repères disparaissent. Par exemple, on peut regarder les tribunes, les arbres… et ils ne sont plus là. Il faut se concentrer un peu plus sur la route. Mais il n’y a pas que cela. Il peut aussi y avoir des mouvements inattendus dans le trafic… En effet, nous avons fait des tests de roulage de nuit à Portimao et à Aragon cet hiver, et je crois que ces circuits sont un peu moins éclairés que celui-ci, donc espérons que ce sera un peu plus facile."
"Pour le trafic, je crois que cela vient avec l’expérience, vous savez. C’était la même chose à Spa. Les premiers tours, on essaie d’évaluer la différence de vitesse entre les voitures et d’anticiper les manœuvres que vous aurez à faire. Si vous voyez une voiture devant vous, à 200 m, peut-être, vous vous dites que la manœuvre sera à faire dans un ou deux virages. Ici, les séances d’essai vont avoir beaucoup d’importance. Ce week-end est donc crucial pour glaner ces informations, ces retours et ce jugement qui nous serviront pendant la course dans deux semaines."