Face aux performances une nouvelle fois lamentables de McLaren-Honda, Fernando Alonso devrait-il mettre fin à son aventure à Woking dès la fin de cette saison 2017 ? On sait qu’un baquet Mercedes pourrait se libérer à la fin de l’année, et cela n’est pas sans attirer toutes les convoitises…
Cependant, John Watson, ancien pilote McLaren dans les années 1980 (et ancien coéquipier d’Alain Prost), estime que Fernando Alonso a « près de 32 millions de raisons de rester chez McLaren-Honda » dans une référence évidente au salaire annuel du double champion du monde – le mieux payé du plateau.
« Il pourrait vouloir à un moment donné, lors de sa phase de déclin - et il n’est certainement pas dans cette phase en ce moment - partir, et faire quelque chose d’autre, comme courir au Mans. C’est une option pour lui. Mais pas pour le moment » disait-il avant que l’on apprenne, il y a moins d’une heure qu’Alonso allait piloter à Indianapolis ! (lire notre information parue précédemment).
Un autre ancien pilote de Woking, Mark Blundell, a abondé dans le sens de John Watson. Fernando Alonso ne devrait pas quitter McLaren selon lui sans avoir eu le sentiment du devoir accompli.
« Je ne pense qu’il soit bon pour Alonso d’aller ailleurs. C’est un pilote de qualité, il a le calibre d’un double champion du monde et c’est pour cette raison qu’il a besoin de puiser au fond de lui-même pour aider l’équipe à progresser. C’est pourquoi McLaren l’a engagé. Ils l’ont engagé pour toutes ces raisons et je ne pense pas qu’il devrait regarder ailleurs. Il devrait rester et faire le travail. »
« Pour se sortir de cette situation, McLaren a besoin de quelqu’un avec de l’expérience, et Alonso est l’homme qui a besoin de faire vraiment le travail pour McLaren. Fernando a besoin de porter l’équipe, de les guider, d’être la force de motivation qu’il est. Nous avons vu quelques commentaires de sa part, comme une sorte d’auto-célébration au sujet de sa performance. La F1 est un sport d’équipe. »
Fernando Alonso a pourtant déjà claqué la porte de McLaren. C’était à la fin de la saison 2007, à la suite d’une année lourde de mésententes entre lui et son coéquipier d’alors, Lewis Hamilton. Mais John Watson ne pense pas que les deux situations soient comparables.
« Je pense que ce qui est arrivé chez McLaren en 2007 était davantage le résultat de ce que je décrirais comme un mauvais management de la situation. C’est une situation différente maintenant parce qu’il y a un nouveau management chez McLaren et la situation repose fondamentalement sur l’unité de puissance Honda, qui n’a pas été performante en trois ans. La pression est clairement sur Honda et tout ce que Fernando peut faire, c’est utiliser cette capacité à créer des dissensions dans une équipe (ce dont il a été accusé par le passé) pour faire travailler l’équipe encore plus dur. »