Fernando Alonso est en tête du Championnat du monde à égalité avec Sebastian Vettel et c’est plutôt inattendu, car sa Ferrari F2012 n’est pas vraiment un foudre de guerre.
Au début de cette semaine, Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, a envoyé une lettre à chacun des membres de la Scuderia afin de les motiver. Que pense Fernando Alonso du message présidentiel ?
"Notre président nous a parlé de nos chances, il essaye toujours de motiver tout le monde chez Ferrari," explique le champion espagnol. "Nous savons que nous n’avons pas été très compétitifs lors des cinq premières courses de la saison, mais nous sommes quand même en très bonne position pour nous battre pour le titre. Je suis totalement d’accord avec le président, tout dépend de nous. Si nous travaillons bien et que nous faisons progresser la voiture, nous aurons une chance. Si nous ne le faisons pas, nous ne remporterons pas le championnat cette année."
Cette fin de semaine, c’est à Monaco que Fernando Alonso essayera de défendre sa première place au championnat. "Le circuit de Monaco est très particulier et on ne peut jamais savoir quelle est la voiture qui dominera et c’est encore plus vrai cette année. Nous ne savions pas qui allait être compétitif à Barcelone et c’est encore plus difficile à deviner pour Monaco. Quoi qu’il en soit, la chose la plus importante ici est la qualification du samedi. Si vous prenez le départ de l’une des deux premières lignes de la grille de départ, vous avez une chance de terminer sur le podium. Si vous partez de plus loin, c’est pratiquement impossible ou du moins très compliqué."
La Ferrari F2012 n’a pas une motricité exemplaire et dès lors comment pourrait-il viser une place sur l’une des deux premières lignes ? "Avec des pneus neufs, on peut masquer nos problèmes de motricité. Nous ne sommes donc pas trop inquiets. Pour ce qui concerne la course, nous verrons bien. La dégradation des pneumatiques pourrait être très importante, mais tout peut arriver, comme une intervention de la voiture de sécurité. Cela pourrait nous aider ou ruiner notre course, mais ce sont des choses qui sont hors de notre contrôle."
Comme d’autres, Fernando Alonso se méfie des Williams. "La Williams a été compétitive lors des cinq premières courses. En Australie, nous nous battions avec Maldonado pour la quatrième place avant qu’il ait un accident. En Chine, ils avaient eu un petit problème en qualification, mais en course, ils avaient terminé aux sixième et septième places. En Espagne, c’était la cerise sur le gâteau pour eux, car ils ont gagné. Je crois qu’ils seront encore compétitifs ici. Nous verrons bien."
Fernando Alonso a déjà remporté deux fois la victoire à Monaco, la première fois en 2006 au volant d’une Renault et la deuxième fois en 2007 aux commandes d’une McLaren. "Je pourrais donc devenir le premier pilote à remporter la victoire avec trois équipes différentes. J’ai un contrat sur le long terme avec Ferrari et si cela n’arrive pas cette année, je sais que cela arrivera tôt ou tard," ajoute Fernando Alonso.