Nous allons aborder la neuvième manche du championnat cette fin de semaine à Silverstone et Fernando Alonso est déjà à 99 points de Sebastian Vettel. Il est difficile dans ces conditions d’être excessivement optimiste pour la suite...
"Nous n’étions pas assez rapides en Australie et ensuite nous avons eu deux courses difficiles en Malaisie et en Chine," raconte Fernando Alonso. "Ensuite, au cours des trois dernières courses, nous avons retrouvé un bon niveau de compétitivité, mais l’écart qui nous sépare des leaders au championnat est aujourd’hui très grand. Après les huit premières courses de la saison, nous ne sommes pas dans la meilleure des positions ou celle que nous souhaitions, mais c’est comme ça. Nous devons encore travailler afin d’améliorer la voiture, car pour le moment, nous ne sommes tout simplement pas assez rapides."
Que pense Alonso de la suite de la saison et de ses chances de revenir sur Vettel ? "Je crois que nous devrons attendre encore un peu pour voir si McLaren et Ferrari ont assez progressé pour mettre à mal la domination des Red Bull. Pour le moment, ils ont une voiture trop dominatrice. Sans les deux erreurs commises au Canada et en Chine où l’équipe Red Bull avait été trop prudente, Sebastian Vettel compterait aujourd’hui huit victoires en autant de courses. Nous n’avions jamais vu ça depuis la domination de Michael (Schumacher) en 2004."
La limitation du soufflage dans les diffuseurs dans les phases de décélérations pourra-t-elle aider Ferrari à devancer Red Bull ? "Nous avons bien sûr fait des simulations, et nous avons constaté une perte d’appuis aérodynamiques au freinage. Cela nous coûtera un peu de temps, mais tout le monde sera logé à la même enseigne. En revanche, nous n’avons aucune idée de ce que cela coûtera aux uns et aux autres. Il faudra attendre samedi pour se faire une meilleure idée, car il est difficile de tirer des conclusions après les essais du vendredi. Samedi et dimanche j’espère que nous en saurons plus," ajoute le champion espagnol.
Pour revenir sur Vettel, Alonso pense aussi à autre chose. "Nous avons besoin que Vettel commette l’une ou l’autre erreur, car sans abandon ou sans problèmes sur sa voiture, il sera difficile de revenir sur lui. Nous avons vu en Malaisie et en Chine que ces erreurs sont toujours possibles," conclut le champion espagnol.