Quelques semaines après l’échec qu’a été la saison 2007, où McLaren et Alonso n’ont conquis aucun des titres mondiaux, l’Espagnol et Renault annoncent un accord pour deux nouvelles saisons ensemble, en espérant retrouver le niveau qu’était celui de l’alliance en 2005 et 2006, lors des deux titres mondiaux.
Entre temps, Renault a eu quelques difficultés et celles-ci se confirment lors du début de saison 2008 avec de mauvaises qualifications, en sixième et cinquième ligne pour Alonso lors des deux premières courses. Heureusement, la Renault R28 sied parfaitement à l’Espagnol en conditions de course, et celui-ci parvient à revenir à la quatrième place en Australie et à la huitième en Malaisie.
Dixième à Bahreïn, il fonde d’énormes espoirs devant son public, où il se qualifie en première ligne, porté par la ferveur populaire. Un peu moins en verve en course, il est cinquième lorsque son moteur rend l’âme.
En Turquie et à Monaco, il se qualifie septième et termine sixième à Istanbul, tandis qu’il est hors des points en Principauté, dixième. Qualifié quatrième au Canada, il est en lice pour un podium lorsqu’il va taper le mur et abandonne. Une erreur rare pour lui et qui lui coûte possiblement son meilleur résultat de la saison.
L’été s’avère un peu plus difficile, malgré de meilleures qualifications, la Renault ne semble plus capable d’exploiter au maximum ses capacités en course. Huitième en France, sixième en Angleterre, il termine un lointain 11e. Cela contraste avec Nelson Piquet Jr, son nouvel équipier, qui offre à Renault son premier podium de l’année grâce à une stratégie réussie, en deuxième place.
En Hongrie, Alonso se qualifie septième et termine quatrième, et l’on sent que la R28 progresse dans le bon sens. Malheureusement, elle n’est toujours pas agile sur les circuits urbains et lors du Grand Prix d’Europe à Valence, Alonso ne parcourt que quelques mètres avant d’être percuté par la Williams de Kazuki Nakajima et abandonne. L’Espagne ne lui aura décidément pas réussi en cette saison 2008 !
L’évolution apportée à la R28 pour les dernières courses est une réussite et en Belgique, comme en Italie, Alonso termine au pied du podium. De nouveau, c’est davantage le rythme hyper régulier de l’Espagnol et sa monture qui permet ces résultats.
A Singapour, Alonso est de nouveau à la peine et se qualifie 15e. Alors qu’il anticipe son arrêt, son équipier percute le mur et l’incident nécessite l’intervention de la voiture de sécurité. Alonso est le grand gagnant de cette opération et file vers sa première victoire depuis près d’un an.
Peu reconnue sur le moment car jugée chanceuse, cette victoire est en réalité fomentée par Flavio Briatore et Pat Symonds, avec la complicité de Nelson Piquet Jr, qui a accepté d’aller percuter le mur pour jouer le jeu de son équipe et de son coéquipier.
Le scandale n’éclatera qu’un an plus tard et mettra un terme à la relation entre Alonso et Renault. Cela aura aussi de fâcheuses conséquences pour l’équipe qui perdra son sponsor titre, ING, en cours d’année 2009, et pour Briatore et Symonds, qui seront lourdement punis.
Mais dans la foulée de cette victoire surprise et malheureusement truquée, Alonso la légitime en remportant le Grand Prix du Japon. Un an après l’accident qui lui a coûté le titre, l’Espagnol s’impose à Fuji. Il conclut sa saison au Brésil par une deuxième place derrière Felipe Massa, qui est vainqueur mais perd le titre dans le dernier virage.
Pour Alonso et Renault, ce premier exercice de leur deuxième collaboration est une réussite, avec d’énormes progrès en fin de saison et deux victoires inattendues. Néanmoins, la tricherie effectuée pour le premier de ces deux succès est un cancer qui va ronger l’équipe dans les mois suivants...