Les quelques mois de l’intersaison 2012 - 2013 n’ont pas été de trop pour faire digérer à Fernando Alonso la défaite de la saison 2012, concédée de peu à Sebastian Vettel. En ce début de saison 2013, l’Espagnol est décidé à aller chercher le titre pour Ferrari.
En Australie, c’est de nouveau Vettel qui signe la pole position et Alonso n’est pas serein avec une cinquième place de grille. Le lendemain, il est celui qui exploite le mieux la stratégie à trois arrêts choisie par la majorité du peloton et termine deuxième derrière Kimi Räikkönen, qui fait triompher Lotus.
Alonso se qualifie troisième des trois courses suivantes lors de la tournée hors Europe. En Malaisie, il abandonne au premier tour après un contact ayant abîmé son aileron. Tentant de rester en piste malgré tout, son aileron casse dans la ligne droite des stands, causant sa sortie de piste.
Il se rattrape une semaine plus tard lors du Grand Prix de Chine, où il triomphe devant Räikkönen et Lewis Hamilton, qui signe son deuxième podium en trois courses après avoir rejoint Mercedes dans l’hiver. A Bahreïn en revanche, Alonso est à la peine et termine huitième.
Comme de coutume, il est de nouveau très performant devant son public, à Barcelone. Pourtant qualifié cinquième, il prend sa revanche sur la deuxième place de l’année précédente et remporte la course (photo). Ce sera sa dernière victoire de la saison, mais l’Espagnol est surtout loin de se douter que ce sera la dernière de sa carrière en F1.
Pénalisé par une sixième place sur la grille à Monaco, il termine septième d’une course remportée par Nico Rosberg, qui signe la deuxième victoire de Mercedes depuis son retour en F1.
Alons oest de nouveau sur le podium au Canada, deuxième, et en Angleterre, où il termine troisième derrière Rosberg, encore vainqueur, et Webber. Vettel, qui a gagné au Canada, abandonne en Angleterre à cause d’une casse de sa boîte de vitesses. Ce sera le seul abandon de la saison pour l’Allemand.
Les choses se compliquent un peu pour Ferrari qui, en plus de Red Bull, doit désormais faire attention aux Lotus de Räikkönen et Romain Grosjean et aux Mercedes de Rosberg et Hamilton, qui montent en puissance. En plus des deux victoires de Rosberg, l’Allemand a signé trois pole positions et Hamilton deux.
En Allemagne, Alonso se qualifie huitième et termine quatrième derrière Vettel et les deux Lotus. En Hongrie, Hamilton signe sa troisième pole position consécutive (il en rajoutera une dernière en Belgique) et s’impose. C’est le premier de ses 52 succès avec Mercedes (série en cours). Alonso y termine cinquième et concède quelques points à Vettel.
A la pause estivale, Vettel possède 38 points d’avance sur Räikkönen et 39 sur Alonso. Mais dans l’été, Red Bull fait évoluer sa RB9, qui deviendra l’arme ultime dans les mains de Vettel.
L’Allemand va alors remporter les neuf courses de la fin de saison, disputées après la pause estivale. En Belgique, en Italie et à Singapour, Alonso termine deuxième, entretenant un semblant d’espoir de titre, même s’il accuse 60 points de retard au soir de la 13e manche de la saison.
Il ne reprendra évidemment pas les 10 points par course qu’il doit récupérer face à Vettel et c’est l’Allemand qui sera titré. Pour ne rien arranger, Ferrari peinera davantage en fin de saison et Alonso ne terminera plus sur le podium jusqu’à la dernière course de la saison, disputée au Brésil.
A ce moment-là, les deux titres mondiaux étaient joués depuis bien longtemps et l’ambiance chez Ferrari commençait à devenir délétère, notamment par la faute d’Alonso, mais pas uniquement.
Pour 2014, tout allait changer avec un règlement aéro revu, l’arrivée des nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, et pour Alonso, le remplacement à ses côtés de Felipe Massa par Kimi Räikkönen. Les 112 points inscrits par le Brésilien en 2013 contre les 242 d’Alonso n’avaient pas plaidé en sa faveur, et un nouveau défi attendait Alonso pour 2014...