James Allison a officiellement quitté son poste de directeur technique chez Ferrari. L’ingénieur anglais souhaiterait se rapprocher de sa famille après le décès de sa femme, tout en poursuivant son activité professionnelle. Plusieurs écuries basées en Angleterre – dont McLaren et Renault – espèrent donc attirer les talents de l’ancien directeur technique de Lotus.
Selon les derniers bruits du paddock, McLaren serait favorite pour attirer James Allison. L’opération séduction menée par l’écurie de Woking est en cours, comme l’ont d’ailleurs confirmé les dernières déclarations de Fernando Alonso. "James est un ingénieur exceptionnel, comme je l’ai appris en remportant deux titres avec Renault en 2005 et en 2006."
L’Espagnol n’oublie cependant pas de saluer les compétences du successeur d’Allison chez Ferrari, Mattia Binotto.
"Je le connais aussi depuis mon passage chez Ferrari. Mattia Binotto est très bon et on ne peut que lui souhaiter la plus grande réussite dans son nouveau rôle. Ce n’est pas la première fois que le poste de directeur technique de Ferrari est confié à un ingénieur moteur, et ce ne sera probablement pas la dernière fois."
Il ne fait nul doute que McLaren souhaiterait s’adjoindre les services d’un ingénieur réputé, qui a notamment porté Lotus à une série de podiums entre 2012 et 2013 malgré un budget limité.
Pour 2017, avec ou sans James Allison, Fernando Alonso escompte bien rester une saison de plus chez McLaren. Il pourrait alors faire équipe avec le Belge Stoffel Vandoorne. En 2007, il avait déjà eu à affronter chez McLaren un autre pilote débutant, un certain Lewis Hamilton. La cohabitation entre les deux hommes avait été particulièrement houleuse. L’Espagnol en a-t-il tiré quelque enseignement ? "Pour être honnête, il n’y a pas de grande leçon" à retirer de cette expérience, a plutôt confié Alonso.
"J’ai aussi eu des coéquipiers comme Nelsinho (Piquet), Felipe (Massa) qui était déjà chez Ferrari, et Kimi (Raikkonen), qui était le dernier champion de Ferrari. En 2007, c’était seulement parce que Lewis était très protégé par McLaren, et parce que nous avions une voiture très compétitive et que nous battions pour le titre, ce que personne n’attendait. Aussi, et c’est important, Lewis est Britannique, et Stoffel ne l’est pas".
Fernando Alonso fait néanmoins équipe cette saison avec un Anglais, Jenson Button, sans que cette coopération ne tourne à la rivalité la plus intense pour le moment.