Fernando Alonso sera-t-il toujours en F1 en 2019 ? L’Espagnol a logiquement fait naître de fortes interrogations ce jeudi à Barcelone, en conférence de presse. Le pilote McLaren a jugé « triste » la direction que prend le sport aujourd’hui, notamment en raison d’un calendrier trop « exigeant » selon lui.
Vainqueur lors des 6 heures de Spa en WEC la semaine dernière – sa première victoire en compétition depuis le Grand Prix d’Espagne 2013 - Fernando Alonso serait-il lassé de la F1 ? D’ores et déjà fatigué par ses engagements multiples en F1 et en WEC ?
« Je cours dans deux championnats du monde en même temps. Je suis heureux des progrès que nous avons faits avec McLaren et de la direction dans laquelle évoluent les choses, donc je suis heureux ici. Mais c’est assez exigeant – surtout si l’on parle du calendrier de la F1. »
« Le plus important en F1, c’est sans doute le caractère prévisible des courses. Nous pouvons dire aujourd’hui à quelle position nous allons nous qualifier samedi, ce qu’il en sera à Monaco, à Silverstone… Donc c’est quelque chose que vous devez prendre en compte pour vos décisions futures. La F1 emprunte une voie qui est assez triste… »
Ce dimanche, cela fera cinq ans exactement que Fernando Alonso n’a plus remporté une seule course en F1. La McLaren de cette année ne semble pas non plus en mesure de lui faire retrouver le goût de la victoire – ni même du podium à la régulière. Depuis 2014, avec Ferrari puis avec McLaren, Fernando Alonso n’a jamais conduit une monoplace compétitive. Comment est-il resté motivé dans ces conditions ?
« J’ai gardé la motivation en moi parce que je suis compétitif. J’adore la course, j’adore gagner. J’ai fait des bien meilleures courses lors de ces cinq dernières années que par le passé, même si je n’ai pas pu gagner un Grand Prix. »
« A Bakou… je n’avais probablement jamais disputé ce genre de courses. Et j’ai fini 7e. C’est difficile de le voir de l’extérieur, mais vous pouvez être extrêmement fier et motivé chaque fois que vous réalisez une performance exceptionnelle. »
McLaren entend progresser grâce aux évolutions dont disposera la monoplace anglaise à Barcelone, mais jusqu’à quel point ? Les discours de l’écurie sont apparus assez contradictoires sur ses ambitions futures.
« C’est difficile de chiffrer avec précision notre retard » avoue Fernando Alonso. « Nous avons roulé sur des circuits où la puissance moteur est importante jusqu’à présent, donc je pense qu’à Barcelone et à Monaco, nous verrons peut-être un tableau d’ensemble différent. J’espère que McLaren fera partie de ces équipes pouvant un peu gagner en rythme. Normalement, en Espagne, tout le monde amène beaucoup d’évolutions. Quelques-unes fonctionnent, d’autres ont besoin d’un peu plus de temps, donc j’espère que nous pourrons un peu en tirer profit. »
« Il nous reste encore beaucoup de travail, mais dans le même temps, nous avions marqué l’an dernier 0 point en arrivant à Barcelone, et aujourd’hui, nous sommes 6e au classement des pilotes et 4e au classement des constructeurs, donc en un sens, c’est un très bon départ. Donc gardons cet élan. »