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Analyse : Mercedes doit-elle sortir l’artillerie lourde pour remplacer Rosberg ?

Prendre un ténor, forcément un bon choix ?

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Après la retraite de Nico Rosberg, Mercedes se retrouve face à un mur. Quel pilote engager pour remplacer un champion du monde ? Et faudra-t-il privilégier un jeune pilote ou un ténor du plateau ?

Parmi ces fameux « top pilotes » qui seraient envisageables pour Mercedes, les noms de Fernando Alonso et de Sebastian Vettel reviennent avec insistance – Gerhard Berger a par exemple conseillé à Mercedes de « tout faire » pour recruter l’un ou l’autre de ces pilotes. On sait par ailleurs que l’Espagnol avait déjà souhaité rejoindre la firme à l’étoile par le passé…

Sur le papier, engager Vettel ou Alonso serait la solution la plus profitable à Mercedes. Il ne faut pas être Einstein pour deviner qu’un meilleur pilote marque le plus de points. Or, la saison prochaine, rien ne dit que Meredes sera autant dominatrice avec le changement de réglementation. Avoir un pilote capable de marquer de gros points serait donc d’autant plus bienvenu face à la concurrence de Red Bull ou de Ferrari. Si Lewis Hamilton connaît par hasard un moment de défaillance, un week-end plus compliqué, alors avoir un deuxième top pilote serait l’assurance de tout de même signer un gros résultat. D’une manière générale, les deux top pilotes tireraient Mercedes par le haut, comme cela a été le cas avec Rosberg et Hamilton depuis 2013.

Recruter Fernando Alonso ou Sebastian Vettel, ce serait encore, par voie de conséquence, affaiblir la concurrence directe. McLaren et Ferrari espèrent rebondir la saison prochaine. Or, Alonso comme Vettel sont les atouts numéros 1 de leur écurie. Stoffel Vandoorne est encore un jeune pilote et le dernier titre de Kimi Raikkonen remonte à 2007… McLaren comme Ferrari se retrouveraient dans des situations bien difficiles si Mercedes chipait leur pilote numéro un !

En lien aussi avec la saison prochaine, figure l’importance du développement technique de la monoplace. Fernando Alonso et Sebastian Vettel sont rompus à ce genre d’exercice. En période de changement réglementaire leur expérience serait d’autant plus bienvenue. McLaren et Ferrari vont pousser fort cet hiver et Mercedes a tout à craindre de ce changement de réglementation. Ce serait là encore affaiblir durablement la concurrence sur ce point.

Enfin, il ne faut pas perdre de vue l’argument commercial, auquel Daimler est très attaché. Le choix de Sebastian Vettel présenterait un avantage indéniable : celui d’avoir un pilote allemand dans une écurie allemande… De plus, ces trois dernières saisons Mercedes a su conquérir une partie du public en proposant un affrontement au sommet entre deux pilotes extrêmement talentueux, personnages emblématiques du monde de la Formule 1. Imaginons que Mercedes domine encore la saison prochaine. Un affrontement Vettel-Hamilton ou Alonso-Hamilton aurait de l’allure ! Dans le cas contraire (si Mercedes engageait clairement un numéro 2), l’intérêt pour la F1, et donc les retombées commerciales, en pâtiraient certainement.

Cependant, Mercedes n’ignore pas que la dernière cohabitation entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton, en 2007, a justement tourné au vinaigre, et a sacré une Ferrari plutôt qu’une McLaren... Mercedes. Gare à ne pas contrarier le triple champion du monde anglais, qui pourrait être tenté… de renforcer Ferrari ou McLaren en 2018 le cas échéant. Et même avec un Sebastian Vettel, il n’est pas interdit de penser que les affrontements en piste, entre les Mercedes, seraient violents, et pourraient aboutir à des accrochages et donc à des pertes de points.

Du reste, qui dit que Fernando Alonso et Sebastian Vettel aient l’envie ou même la possibilité de rejoindre Mercedes ? C’est pour toutes ces raisons que Toto Wolff a ainsi avoué que le recrutement d’un ténor de la F1 était « l’option qui lui plaisait le moins ».

La solution logique pour Mercedes serait celle de privilégier les pilotes promus par le programme jeune des pilotes, comme Pascal Wehrlein ou Esteban Ocon. Tout autre choix pourrait apparaître comme un mauvais signal pour les jeunes talents tentés par ce programme, qui regarderaient encore davantage vers Red Bull et Toro Rosso. Sur le long terme, engager un jeune pilote aurait plus de sens.

Il faut enfin traiter séparément le cas de Max Verstappen. En une saison, le Néerlandais est passé du statut de jeune pilote à celui de cador de la discipline. Une paire Hamilton-Verstappen serait d’une puissance jamais vue depuis ces dernières années. Le prodige batave aurait lui-même très envie de rejoindre Mercedes. En a-t-il la possibilité ? C’est probable sans être certain. Si le contrat de Daniel Ricciardo a les contours d’une forteresse, celui de Max Verstappen (qui ne vient pas directement de la filière Red Bull) est plus opaque et peut-être moins difficile à rompre… Il se pourrait que le Néerlandais ait une clause de sortie attirante, mais qui le sait vraiment ?

D’ailleurs, l’intérêt de Max Verstappen est-il vraiment d’aller chez Mercedes ? Le changement de réglementation pourrait bousculer la hiérarchie l’an prochain. Qui dit que Red Bull ou Ferrari ne domineront pas en 2017 ? Et – dans le cas de Sebastian Vettel – quitter Ferrari dès à présent aurait un goût d’inachevé. Dans ce domaine-là, il n’y a que des paris à prendre… et donc des mises à perdre et à gagner.

Mercedes ne se retrouve donc pas dans une situation si aisée qu’il n’y paraisse. Niki Lauda a bien raison : la retraite de Nico Rosberg place l’écurie allemande dans une situation bien plus délicate que prévu !

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«Officiel : Le Grand Prix de France de retour en 2018 au Paul Ricard

Rosberg désire rester impliqué en F1»

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