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Après le doute, le redressement : Grosjean a remis les pendules à l’heure chez Haas

Un bilan très positif qui doit être pleinement souligné

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Dans le paddock, peu de pilotes ont vécu une année aussi contrastée que Romain Grosjean. Le Français a tout fait à l’envers durant la première moitié de saison, au point que son volant semblait menacé… avant de se reprendre de fort belle manière durant la deuxième moitié de saison, obtenant par la même occasion sa prolongation.

Le début de saison de Romain Grosjean avait tout d’abord été cataclysmique. Alors que la Haas était clairement la 4e monoplace la plus rapide, le Français ne parvenait pas à débloquer son compteur points avant… le 9e Grand Prix de la saison (une belle 4e place au Red Bull Ring).

Certes, l’ancien pilote Lotus avait été malchanceux, comme à Melbourne, pour la manche d’ouverture. Mais dans les autres épreuves, il avait commis de trop nombreuses erreurs, à la limite de l’impardonnable. En Espagne par exemple, il partit en tête-à-queue au départ et causa l’abandon de Pierre Gasly et de Nico Hulkenberg. Mais c’est à Bakou qu’il toucha probablement le fond : alors qu’il était bien placé, il se crasha dans le mur sous régime de voiture de sécurité…

Après le Grand Prix azéri, Günther Steiner tint des mots très durs envers son pilote : « On n’attend pas une telle erreur d’un débutant, ou d’un pilote en général. Je pense que nous n’utilisons pas le potentiel de notre voiture pour inscrire des points. Nous devrions être bien plus haut au classement car nous avons une voiture performante. »

Romain Grosjean était alors au pied du mur. Son avenir paraissait plus que brumeux chez Haas en 2019 – il arrivait sur la fin de son contrat.

Au Red Bull Ring, le Français, qui aurait pu terminer sur le podium en cas de nouvel abandon à l’avant, récolta 12 points infiniment précieux pour son moral. Mais c’est surtout en deuxième moitié de saison que son redressement a été le plus limpide.

Ce redressement s’est perçu tout d’abord en qualifications. Avant la pause estivale, le Français avait été dominé 9 à 3 le samedi par Kevin Magnussen. L’écart à Bahreïn (16e place de Romain Grosjean, 7e de Kevin Magnussen) était même très perturbant. Au Paul Ricard, le Français s’était crashé en Q3. Rien ne semblait fonctionner…

Or après le Hungaroring, durant la deuxième moitié de saison, Romain Grosjean a mis sous l’éteignoir Kevin Magnussen. Le Danois n’a repris l’avantage qu’en Russie (5e place contre 7e pour Romain Grosjean). Partout ailleurs (à Spa, à Monza, à Singapour, au Japon, à Austin, au Mexique, au Brésil et à Abu Dhabi), il fut dominé. Et souvent largement : Romain Grosjean est ainsi passé 8 fois en Q3, contre seulement 2 fois pour Kevin Magnussen.

En course, le retour en forme de l’ancien pilote Lotus était aussi nettement perceptible. Avant le Hungaroring, il n’avait marqué que 21 points (dont 12 au Red Bull Ring), contre 45 pour Kevin Magnussen. A la fin de la saison, les compteurs se sont plutôt rééquilibrés : 56 points pour Kevin Magnussen, contre 37 pour Romain Grosjean. Mais il ne faut pas oublier que le Français a été privé de 8 points à Monza, après une disqualification pour non-respect du règlement technique.

Alors que Romain Grosjean s’était, légitimement, attiré de dures critiques envers son bilan et son pilotage, sa deuxième moitié de saison plaide dès lors pour lui. Le pilote rapide, fiable et constant qu’on connaissait et qu’on avait déjà vu à maintes reprises, par exemple chez Lotus durant la deuxième moitié de saison 2013, était bien de retour.

Qu’est-ce qui explique ce retour en forme ? Günther Steiner, le directeur d’écurie, avoue lui-même ne pas le savoir tout à fait : « Si vous regardez, il est allé 11 fois consécutives en Q3, ça ne lui était jamais arrivé. C’est une réussite pour une équipe comme la nôtre. Quelque chose a changé pour lui, je n’ai pas encore compris quoi ».

L’hypothèse la plus vraisemblable est d’évoquer la confiance en soi. L’exemple de la saison 2012 est ici parlant. Après une série de crashs au premier tour, dont le plus spectaculaire à Spa, Romain Grosjean avait été alors suspendu une course par la FIA. Il avait fait appel à un coach psychologique pour mieux gérer le stress et la pression, ce qui avait eu des conséquences positives tangibles pendant des mois. A la fin de la saison 2013, certains dans le paddock se demandaient même si Ferrari avait engagé le bon pilote Lotus en la personne de Kimi Räikkönen…

Depuis le Hungaroring, le pilote numéro 1 chez Haas est ainsi Français et non Danois. Günther Steiner pourrait même commencer à s’agacer des performances en dents de scie de Kevin Magnussen dans les derniers Grands Prix.

Et maintenant ? L’hiver sera doux et agréable pour Romain Grosjean, qui ne doit avoir qu’un seul objectif en tête : poursuivre sur sa lancée… et surtout se mettre en confiance dès les premières manches, pour éviter de traverser une nouvelle spirale négative en début de saison. Le cauchemar du début de saison 2018 sera ainsi définitivement oublié.

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