Lorsque Sebastian Vettel s’est emporté à la radio il y a quinze jours, au Mexique, le patron de la Scuderia a dû intervenir en personne à la radio pour calmer son pilote après que ce dernier venait d’insulter Charlie Whiting.
"Je n’ai aucun problème avec Sebastian" rassure Maurizio Arrivabene. "Je l’ai dit plusieurs fois, Sebastian est impulsif, des fois il est plus latin que germanique. Il est très passionné, surtout au volant et en course, ce n’est pas une question de frustration. Parfois, il n’est pas satisfait tout comme nous, mais il n’est pas du genre à abandonner, il est plutôt de ceux qui continuent à attaquer. Quand l’adrénaline est à son maximum, il peut avoir des choix de mots malheureux et c’est mon rôle, comme à Mexico, de l’appeler et de recentrer sa concentration".
"Sebastian s’est excusé auprès de Charlie et de la FIA et la FIA lui a répondu. J’ai parlé tous les jours avec Sebastian et pas seulement après la course mexicaine. Peut-être que des gens pensent qu’on a des différends mais ce n’est pas le cas, nous jouons carte sur table. Nous avons une relation fantastique basée sur l’honnêteté. Je le respecte en tant que pilote, il est quadruple champion du monde et s’implique énormément dans son travail. J’ai dit il y a quelques temps qu’il le faisait parfois trop, mais ce n’était pas une critique, au contraire. Il faut simplement lui dire, parfois, de se calmer, de regarder devant lui et d’attaquer, mais je ne vois rien de mal à cela".
Bernie Ecclestone a récemment déclaré que si Ferrari n’avait pas gagné de titre mondial lors des dix dernières années, c’était en partie dû au fait que l’équipe était 100% italienne.
"Nous connaissons tous Bernie" poursuit Arrivabene. "Il a dit le contraire le lendemain et il est également venu s’expliquer à moi sans que je lui ai demandé. Si je ne dis pas de bêtise, il a dit qu’il faudrait quelqu’un à mes côtés pour m’aider. Ce n’est pas le cas, je fais partie du département compétition de Ferrari et j’ai des centaines de personnes à mes côtés. Nous avons un département technique mené par Mattia Binotto. Tout le monde travaille très bien, c’est une fabuleuse équipe".
"J’ai toujours été passionné par Ferrari, toute ma vie, même avant d’être à ce poste, et Ferrari rime avec passion et émotion. Quand je suis à l’usine et que je traverse la route pour aller au département des voitures de route pour les voir sortir de l’usine, ce sont des moments remplis d’émotion. Ce n’est pas un handicap, c’est un rêve".
Quant à la pression ressentie, Arrivabene ironise.
"La pression ? Je peux en parler. Il n’y rien d’étrange pour moi là dedans parce que vous savez, le jour où vous signez votre contrat, que tout le monde surveille ce que fait Ferrari. Alors lorsqu’on me demande si je suis sous pression, ça me fait rire."