Maurizio Arrivabene est passé de l’ombre à la lumière dimanche dernier en Malaisie. Inconnu du grand public, il a été projeté sur le devant de la scène grâce à la victoire de Ferrari et de Sebastian Vettel, alors qu’il n’a pris le contrôle de la Scuderia qu’en novembre dernier.
La méthode Arrivabene paie-t-elle déjà ? L’Italien a l’honnêteté de reconnaitre que le plus gros boulot, le sale boulot même, avait déjà été fait.
"La tendance était déjà amorcée lorsque je suis arrivé. Je ne veux pas dire que tout était fait, mais plus ou moins planifié," indique-t-il au journal L’Equipe.
"La restructuration, dans ses grandes lignes, était tracée. Chez Ferrari, nous avons un principe : nous respectons les gens qui travaillent pour nous. Il arrive un moment où, parfois, nous ne sommes plus en phase avec tous, et où il faut trancher. Les chemins se séparent. Mais c’est toujours fait avec respect."
Il a pris la succession de Marco Mattiacci mais n’aurait pas accepté de prendre la place de Stefano Domenicali.
"Si j’avais reçu cette offre après le départ de Stefano Domenicali (après le Grand Prix de Bahreïn2014), là, c’est sûr, j’aurais dit non. Au nom de l’amitié qui nous unit, Stefano et moi, je n’aurais pas pu. Mais, là, le contexte est différent."
"Nous en avons d’abord discuté avec Sergio Marchionne. Et puis c’est allé très vite. Un jour, nous nous sommes serré la main, je suis sorti de son bureau et j’ai appelé ma femme. Elle savait que j’avais cette proposition, mais elle n’était pas sûre que j’allais signer. Au téléphone, elle m’a dit : ’Quoi ? Alors comme ça tu as dit oui ? Mais tu as bien réfléchi au moins ?’ Je lui ai répondu : ’Hé, mais je n’ai pas besoin de cent sept ans pour réfléchir. J’ai envie de le faire !"
C’est évidemment une grande fierté pour lui.
"L’automobile, la Formule 1, Ferrari, sont ma passion. Je suis Italien, et je dirige ce qui, à mes yeux, est l’entreprise la plus prestigieuse d’Italie. Comment ne pas être heureux ? En même temps, c’est une responsabilité gigantesque. Mais je veux réussir."
"Je veux juste que nous retrouvions le style de la Scuderia : réussir à faire travailler tout le monde ensemble, avec enthousiasme et passion Le style, l’esprit, il n’y en a pas d’autres que ceux de Ferrari. La Scuderia est au-dessus de tout."