Ferrari a choisi de remplacer Marco Mattiacci par Maurizio Arrivabene dès le lendemain du dernier Grand Prix de la saison. Pour le moment l’Italien s’est fait discret sur son nouveau rôle à la tête de la Scuderia mais a enfin donné sa première interview.
"Quand les gens me demandent quand les choses vont changer en piste, je leur réponds que je n’ai malheureusement pas de baguette magique," déclare Arrivabene au Quotidiano.
"En 2015, ce serait déjà bien de gagner quelques courses, deux par exemple. L’une avec Vettel, l’autre avec Raikkonen," poursuit-il.
"Seb est en train de commencer à comprendre ce que c’est que de faire partie de Ferrari. Kimi le sait déjà mais Kimi a l’avantage d’être un gars normal dans ce monde de la Formule 1 où de nombreuses personnes, heureusement pas Seb, perdent rapidement la conscience de la réalité."
Pour Arrivabene, il n’est pas question de se tourner vers les 5 dernières années de frustration commune connues par Alonso et Ferrari. Et il compte bien sur un fort soutien de Sergio Marchionne pour progresser.
"Personne n’est là pour dresser la liste des regrets du passé. Nous sommes tous là pour construire le futur. Je n’ai aucun doute que notre président, Sergio Marchionne, va s’impliquer pour nous aider dans notre bataille. Vous verrez, avec le temps, que ceux qui ont des inquiétudes parce qu’ils ne le connaissent pas, vont voir ces inquiétudes disparaitre."
On le sait, Arrivabene est un proche du pouvoir en place, proche de Bernie Ecclestone et il doit en partie sa nomination chez Ferrari à cet atout.
Lorsqu’on lui demande d’évoquer l’état de la F1 aujourd’hui, l’Italien répond en se dissociant du grand argentier : "Sur un plan politique, Ferrari ne demande pas ce qui est bon pour elle mais ce qui est bon pour tout le monde, pour tous ceux qui aiment ce sport. Quiconque est à la tête de la F1 doit réaliser qu’il y a une audience à regagner. Je ne suis pas intéressé par les discours sur Rolex mais je veux une F1 aussi populaire que les JO ou la Coupe du Monde de footbalm. Ce fut le cas à un moment, il faut revenir à ce niveau."