Le Grand Prix des États-Unis se tient à Austin depuis 2012, et le tracé a depuis conquis les faveurs des pilotes comme du public. Cependant le circuit texan devra très prochainement faire avec la présence d’un deuxième voire d’un troisième Grand Prix organisé aux États-Unis, à Miami, New York ou Las Vegas.
Cette situation de cohabitation ne menace aucunement en soi la place d’Austin au calendrier, puisque Liberty Media entend renforcer sa présence en Amérique du Nord.
Bobby Epstein, le propriétaire du tracé d’Austin, a ainsi dit espérer une prochaine prolongation du contrat avec la FOM.
« Nous voulons prolonger notre contrat et c’est une attente qui est partagée par les deux parties. Lewis Hamilton a dit qu’Austin était sa piste préférée au monde. Elle a été faite pour la F1. Les deux parties ont toujours eu en commun l’objectif d’avoir une base durable pour la F1 aux USA, donc ce serait décevant pour tout le monde si nous ne continuions pas. Certainement, les termes du contrat vont en décider. »
« Nous avons toujours aujourd’hui un contrat de l’ère Bernie Ecclestone, qui recèle de nuances et difficultés. Nous – c’est-à-dire les propriétaires de la F1 et le COTA – essayons de nous défaire de certaines des difficultés de ce contrat. L’espoir d’un client est toujours de voir baisser le prix d’un produit au fil du temps… »
La prochaine organisation d’un Grand Prix à Miami, en Floride, c’est-à-dire non loin du Texas à l’échelle de l’Amérique du Nord, n’est-elle pour autant pas un motif d’inquiétude pour Bobby Epstein ? Il faut aussi ne pas oublier qu’un Grand Prix se tient déjà à Mexico…
« Miami va devoir relever de gros défis durant ses deux premières années, comme nous l’avons vu avec Mexico. L’environnement est très compétitif pour séduire le fan de F1. Il y a des expériences très différentes, des évènements différents. Le Grand Prix de Miami proposera de superbes plans et paysages pour la TV et atteindra avec succès tous ses objectifs. »
« Avec le temps nous avons pu créer une expérience pour le fan s’étendant sur tout le week-end. Austin a une certaine expérience en la matière. La ville est assez grande pour que les fans aient à la fois une expérience superbe sur et en dehors de la piste. Mais la ville est assez petite pour que les fans s’approprient vraiment la ville quand ils viennent. Donc je pense que Miami proposera une expérience différente. »
« Mais je pense que les deux courses peuvent coexister avec succès. Les deux premières années, nous aurons une vraie pression pour élever notre niveau de jeu. »
Le propriétaire du COTA voit également à moyen terme : avec l’organisation de plusieurs courses, les fans de F1 chez l’Oncle Sam n’en seront que plus nombreux.
« Ce n’est pas juste problématique pour les fans, ça l’est aussi pour les sponsors et les gens qui voudraient être présents sur les deux GP. La saison n’est pas nécessairement assez longue pour que les deux Grands Prix aient lieu à des dates similaires. Logistiquement, ce serait complément compréhensible pour la F1. Pour le promoteur, c’est moins désirable… »
« Parfois, la concurrence est cependant une bonne chose, même si elle peut être douloureuse. Mais du moment que l’audience de la F1 progresse aux USA, ce problème aura moins d’importance. »