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Avec le duo Russell-Kubica, Williams tire les leçons du fiasco de 2018

Un camouflet pour la stratégie de Claire Williams ?

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Sauf retournement de situation spectaculaire, Robert Kubica sera titulaire chez Williams l’an prochain. Comme nous vous le rapportions déjà il y a quelques jours, des sources concordantes indiquent que la nouvelle sera officialisée ce jeudi, lors d’une conférence de presse à Abu Dhabi. Robert Kubica fera ainsi équipe avec le jeune George Russell.

Williams tournera ainsi la page du duo Lance Stroll – Sergey Sirotkin. Une page sombre dans l’histoire de l’écurie, qui finira à la dernière place du classement des constructeurs cette année.

Une paire Robert Kubica – George Russell apparaît en réalité comme le sérieux démenti de la stratégie adoptée en 2018. Pour 2019, en tirant les leçons de l’échec de cette campagne 2018, Claire Williams et Paddy Lowe ont ainsi décidé de donner plus d’importance au talent pur et à l’expérience par rapport à des considérations financières et budgétaires, et plus d’importance encore à la popularité de l’équipe auprès des fans. Comme un aveu d’échec après le fiasco de 2018...

La paire Robert Kubica – George Russell mettra tout d’abord davantage l’accent sur le talent pur et l’expérience. S’agissant du talent pur, le Polonais comme le Britannique méritent davantage leur titularisation, au vu de leurs résultats antérieurs, que Sergey Sirotkin l’an dernier.

Personne n’a oublié la pointe de vitesse du vainqueur du Grand Prix du Canada 2008. Robert Kubica avait même signé des chronos tout à fait satisfaisants lors des essais privés, effectués avec Renault en 2017. Bien sûr, il est possible qu’il n’ait pas retrouvé toutes ses capacités depuis son grave accident de rallye. Mais il a le CV nécessaire pour que sa titularisation apparaisse comme légitime.

Surtout, la signature de Robert Kubica marquerait une plus grande attention portée à l’expérience au sein de l’écurie. Après le départ de Felipe Massa, Williams a confié le sort de son équipe à deux jeunes pilotes, dont un rookie (Sergey Sirotkin)… alors même que la FW41 était particulièrement mal née. Or, sans bagage technique considérable, Lance Stroll et Sergey Sirotkin sont apparus incapables de faire progresser la monoplace, en apportant les retours techniques indispensables. Certes, la responsabilité principale incombe aux ingénieurs Williams et à Paddy Lowe, le directeur technique, en premier lieu. Mais Williams semble avoir tiré tout même les enseignements de cette triste année : sans pilote d’expérience comme Robert Kubica, il est plus complexe de développer une voiture en cours de saison.

La titularisation de George Russell a, elle aussi, été acquise en majorité au mérite. Après un début de saison difficile en F2, le protégé de Mercedes a ensuite dominé cette discipline très compétitive. Il a pris l’ascendant cette année sur Alexander Albon (envisagé pour le deuxième volant Toro Rosso) et Lando Norris, le futur pilote McLaren – excusez du peu.

Bien entendu, les considérations budgétaires n’ont pas été absentes du choix de Williams. Robert Kubica a su s’attirer des sponsors supplémentaires, tandis que Sergey Sirotkin et Artem Markelov perdaient les leurs. George Russell bénéficie lui aussi du soutien financier de Mercedes, mais la ristourne sur le moteur (autour de 5 millions de dollars) n’est pas non plus faramineuse. Bref, Williams, dans sa décision, a procédé à un rééquilibrage, au profit du talent par rapport à l’argent.

Le choix d’une paire Robert Kubica – George Russell a été également dicté par le surcroît d’importance accordé à la popularité et à l’image de l’équipe. Il suffit de parcourir la page Williams sur Facebook pour s’en rendre compte : le duo Lance Stroll – Sergey Sirotkin est particulièrement impopulaire. Les deux pilotes payants sont sans cesse accusés de ne devoir leur place qu’à leurs sponsors, et non à leur talent. « Vite, mettez Robert Kubica dans la voiture à la place de Lance Stroll » : un tel message était récurrent sur les réseaux sociaux.

Williams a ainsi dégradé son image et sa popularité, ce qui semble avoir eu des conséquences concrètes : Martini a décidé de cesser son partenariat avec l’écurie, sans doute mécontente d’être associée à une écurie déclinante et titularisant de jeunes pilotes (ce qui, pour une marque d’alcools, n’est pas du plus bel effet).

La stratégie 2019 vient ainsi nettement contredire celle de l’an dernier. Claire Williams et Paddy Lowe concèdent, dans les faits, avoir fait fausse route en 2018. Un sérieux camouflet qu’il ne sera pas aisé d’avouer de sitôt, sans perdre encore la confiance des fans… L’opération reconquête est quoi qu’il en soit lancée chez Williams. 2019, l’année de la rédemption ?

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