Mercedes a laissé Hamilton choisir sa stratégie en course hier, à Abu Dhabi, comme l’a expliqué Toto Wolff (lire notre article publié plus tôt aujourd’hui).
Mais le Britannique aurait aimé avoir plus de liberté encore et tenter le pari fou d’un seul arrêt même s’il a reconnu qu’il avait probablement trop tapé dans ses pneus tendres après la course.
"Je voulais faire un seul arrêt. Lors des discussions avec l’équipe à la radio ils m’ont fait comprendre que j’avais probablement trop usé mes gommes au stade de la décision. Ils m’ont demandé de rentrer et je suis rentré pour un deuxième arrêt," explique Lewis Hamilton.
"J’aurais bien voulu prendre un risque et voir. C’est pour ça que j’ai demandé si aller au bout avec mon train de pneus était une option. Mais si j’avais pu préserver mes gommes un peu plus tôt, je pense que j’aurais pu le faire. Nous avons pris la décision trop tard."
Finir la course en super-tendres était aussi un choix laissé à Lewis. Aurait-il pu aller au bout et dépasser Rosberg pour la victoire ?
"Je ne sais pas. L’écart était probablement trop grand avec Nico. En tout cas, avec les mêmes pneus, il était certain que je ne pouvais pas remonter sur lui et gagner. C’est dommage parce que j’étais plus rapide lors du 2ème relais. Il faut faire confiance aux ingénieurs quand vous leur posez des questions, ils ont une meilleure vision."
"Ce que je comprends pas c’est comment je suis passé de 1 seconde d’écart à 11 secondes à un moment. Pour répondre à la question, j’ai laissé l’équipe choisir mes pneus pour le dernier relais parce que je ne savais pas quel serait le meilleur."
"J’ai eu le choix mais j’ai finalement fait ce qu’on m’a dit," ajoute Hamilton. "Je regrette au fond de moi, avec le recul, de ne pas avoir essayé quand même de ne pas m’arrêter une 2ème fois. Je sentais que les pneus étaient encore bons mais je savais aussi que c’était risqué. La seule erreur a été de ne pas m’arrêter au même moment que Nico, j’ai perdu trop de temps pour me décider."
Hamilton n’a pas apprécié devoir rester sur la même cartographie moteur que son équipier, qui avait un très vieux moteur.
"J’avais un moteur plus frais, pourquoi ne pas en profiter ? Cela fait partie de la course. Je demanderai une explication lors de la réunion de debriefing."