A quelques jours des premiers essais libres à Bahreïn, les tensions continuent de monter dans le pays du Golfe.
Hier, une voiture a été incendiée dans le centre de Manama puis a explosé, une bonbonne de gaz ayant été placée à l’intérieur. Aucun dégât ou blessé n’est à déplorer mais un responsable gouvernemental, cité par l’agence officielle Bna, a affirmé que l’incident était destiné à "attirer l’attention des médias avant la tenue du Grand Prix de Formule 1."
L’AFP rapporte que le Collectif du 14 février, regroupant des jeunes militants chiites radicaux, a revendiqué l’incident, expliquant avoir cherché à "perturber l’activité dans le centre financier de Manama pour proclamer son refus de la tenue de la course".
"Les autorités ont affirmé hier qu’elles prenaient les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du Grand Prix malgré le mouvement de protestation. Depuis le début du mois, les forces de sécurité ont procédé à 98 arrestations durant les manifestations, dont la répression a fait 29 blessés parmi les manifestants, selon le principal groupe de l’opposition chiite, Al-Wefaq," ajoute l’AFP.
Le directeur adjoint de Force India, Bob Fernley, ne s’est pas déclaré trop inquiet. "Il serait fou de croire qu’il n’y aura pas de protestations, la présence de la Formule 1 va réactiver l’attention médiatique sur le pays. Mais nous avons confiance que nous serons en sécurité."
L’an dernier Force India avait écourté ses essais pour que son personnel ne rentre pas de nuit à l’hôtel, par peur des manifestants.