Alors que les organisateurs du Grand Prix de Bahreïn ont encore assuré hier soir que les préparatifs pour la course se passaient normalement, tout en surveillant la situation politique très instable de leur pays, Bernie Ecclestone va devoir prendre une décision difficile en début de semaine prochaine. Il pense maintenant à l’annulation ou au report.
"Ce n’est pas bon, n’est ce pas ? Nous allons garder un œil sur la situation et prendre une décision rapidement. J’ai parlé au Prince ce matin, il n’en sait pas plus que vous ou moi, mais ils suivent de près le déroulement des évènements. La semaine prochaine, nous déciderons ce que nous allons faire," déclarait-il hier à Press Association.
Les heures passant, Bernie est devenu plus précis. "On prendra une décision mardi ou mercredi. Si les choses restent comme aujourd’hui, nous n’irons pas. Si cela ne s’est pas calmé à Bahreïn avant mercredi, nous devrons probablement annuler la course. Si vous êtes en train de préparer votre voyage, mon conseil actuellement c’est de ne pas le faire. On peut essayer d’organiser cette course plus tard dans l’année."
Ecclestone pense également qu’une course de remplacement à Abu Dhabi est très improbable étant donné les délais très courts. Le petit monde de la F1 commence à lui suggérer de prendre la décision de l’annulation dès maintenant, afin de ne pas faire passer davantage la Formule 1 comme un sport qui vit en dehors des réalités. C’est l’avis de Niki Lauda. "On parle de démocratie dans un pays. Ce serait de toute façon mal d’y organiser dans la foulée un évènement sportif majeur. On doit en rester éloignés."
Les équipes de F1 donneront aujourd’hui leur position précise, avec une réunion de la FOTA à Barcelone. Pour Norbert Haug, le directeur de la compétition de Mercedes Benz, "la sécurité des personnes est cruciale."
Dani Clos, pilote en GP2 Asia, confirme que la situation est très tendue. "Mon hôtel est à 200 mètres des manifestations. Quand j’ai appris qu’on n’allait pas courir, ma seule pensée a été de trouver un moyen de quitter le pays. Et le plus tôt sera le mieux."