Que décidera la FIA demain ? Le feu vert doit-il être donné pour organiser de nouveau un Grand Prix à Bahreïn ? Les équipes ne le souhaitent pas, officiellement pour des raisons de calendrier, officieusement aussi pour des raisons politiques car la paix n’est pas vraiment revenue à Bahreïn.
L’état d’urgence a été levé hier mais les manifestations continuent et certaines sont durement réprimées. Al Jazira rapporte que les forces de police ont utilisé hier encore des gaz lacrymogènes contre des manifestants, en arrêtant et en en blessant plusieurs.
Le royaume espère récupérer son Grand Prix mais l’ONG Human Rights Watch a invité la FIA à tenir compte de la répression qui a eu lieu et a toujours cours dans le pays.
D’après Reuters, les cyber-opposants ont signalé une présence massive de policiers anti-émeutes dans un certain nombre de localités et villages chiites du petit royaume ainsi que de barrages de police autour de la capitale où les véhicules sont fouillés.
Hier le roi Hamad ibn Issa al Khalifa a demandé à ce que le dialogue reprenne avec les opposants, donnant ainsi un nouveau signe d’apaisement. "La levée de la loi sur la sécurité et l’annonce d’un dialogue sont deux choses positives. Ce serait scandaleux de les critiquer", a estimé le parlementaire sunnite Djamel Fakhro, assurant également que le calme est revenu à Bahreïn et que le pays est maintenant prêt à accueillir le Grand Prix de F1.
Reuters ajoute que "de futures condamnations prononcées par les tribunaux militaires pourraient remettre le feu aux poudres. En attendant, les opposants chiites ont maintenu leur pression sur le pouvoir en appelant à de nouvelles marches dans leurs villages et à Manama dans la journée par loyauté envers le sang des martyrs."