Après trois Grands Prix et les premiers essais intra-saison, le Directeur de la Technologie de Renault F1, Bob Bell, fait l’état des lieux de la R.S.17 avant la Russie.
Quelles sont les perspectives en Russie ?
Nous nous rendons à Sotchi avec un degré raisonnable d’optimisme. Nous avons montré de bons progrès jusqu’ici en 2017, illustrés notamment à Bahreïn par la première qualification de nos deux monoplaces dans le top dix, puis par l’obtention de nos premiers points. Il ne fait aucun doute qu’il nous reste du travail, même s’il est clair qu’une étape tangible a été franchie.
Où se concentre actuellement le développement ?
C’est assez évident et nous ne nous faisons aucune illusion. Nous sommes en ce moment mieux en qualifications qu’en course. C’est un symptôme de la performance de notre voiture actuelle. Nous comprenons pourquoi, et nous disposons d’un certain nombre d’évolutions à apporter sur l’aérodynamique et les suspensions pour y remédier. Nous avons essayé de nouvelles pièces à Bahreïn, dont un nouvel aileron avant, conçues pour être plus performantes aérodynamiquement et obtenir une R.S.17 plus efficace en course. C’est un plus de réaliser des essais sur un circuit où l’on vient tout juste de courir. Nous avons ainsi beaucoup de données comparables.
Pourquoi la voiture est-t-elle meilleure en qualifications qu’en course ?
La R.S.17 n’est pas aussi bien équilibrée que nous le voudrions sur un relais complet. Si l’on peut surmonter cela sur un tour, les pneus neufs pouvant masquer le souci sur l’équilibre, la performance est moins constante sur des runs plus longs.
La R.S.17 est un peu nerveuse en entrée de virage, sous-vire en courbe avant une sortie nerveuse rendant la traction compliquée. Si nous pouvons résoudre ces domaines, nos pilotes auront une monoplace très efficace à leur disposition. Nous estimons que l’aérodynamique en est la raison. Nous y cherchons donc la solution en priorité. Une fois la phase d’entrée réglée, le reste devrait suivre plus facilement.
Le gros point positif est que la voiture a fondamentalement le rythme nécessaire pour bien se qualifier. Notre problème actuel est de l’extrapoler en course. Quand vous avez le rythme, la clé est de le maintenir. C’est plus facile de convertir le rythme des qualifications en conditions de course que de trouver une performance innée.
Que souhaitez-vous pour le GP de Russie ?
Notre objectif pour Sotchi est un nouveau pas en avant par rapport à Bahreïn. Nous nous réjouirons de positions similaires en qualifications, alliée à un meilleur rythme de course.