Gerhard Berger et Bernie Ecclestone se connaissent depuis plus de 30 ans et ont toujours gardé le contact. L’Autrichien ne tarit pas d’éloges sur le Britannique et sur tout ce qu’il a fait pour la Formule 1. "Il dirige ce sport depuis des décennies avec une perfection, une vision, des sentiments, un travail rusé et difficile, et cela a conduit à un grand succès, pour lequel on doit tous le remercier. Tant qu’il est en forme, il n’y a pas mieux."
Cependant, Berger pense qu’Ecclestone doit songer à son - ou ses - successeur(s) et qu’il faudrait réorganiser l’organigramme de la Formule 1. "Mais la Formule 1 appartient à un groupe d’investissement : CVC. La durée d’un investissement est de 10 ans en général. Ce temps est déjà écoulé Je crois qu’une réorganisation est nécessaire et possible. Et la FIA, avec Todt, joue un rôle important."
Berger estime que le grand argentier de la Formule 1 travaille peut-être déjà sur sa succession, mais que si c’est bel et bien le cas, il n’en parlera pas et gardera ça secret jusqu’au dernier moment. "Lui seul peut préparer une transition positive et en douceur. Je suppose qu’il le fait, mais on ne saura qu’après qu’il travaillait déjà depuis 2 ou 3 ans avec son successeur. Il ne nous le fait pas savoir. Celui qui achètera la F1 devra composer son équipe avec Todt et Ecclestone."
Ecclestone a longtemps dirigé la Formule 1 seul, mais l’ex-pilote autrichien ne croit pas qu’une telle chose soit encore possible de nos jours. Il voit donc plutôt un groupe de personnes à la tête de la F1, et un groupe qui devra être riche. "Je ne crois pas qu’une seule personne peut diriger de nouveau ce grand navire qu’est la Formule 1. Mais le plus important est que celui qui le fera doit pouvoir être fort financièrement, afin de mettre la pression sur les grosses équipes si besoin est."
"Ecclestone peut rapidement prendre une décision tout seul et si c’est nécessaire il peut aussi parfois faire un chèque de 300 millions afin d’abréger les longs processus de décision", explique-t-il quant à l’importance du pouvoir financier.