Comme beaucoup dans le paddock après les essais de Barcelone, l’ancien pilote de Formule 1 Gerhard Berger n’a que peu de doutes sur l’identité des probables futurs vainqueurs au championnat 2016.
« On dirait que l’équilibre des forces en présence n’a pas vraiment changé. Il se peut que Ferrari soit un peu plus proche et remporte une course de temps en temps mais dans l’ensemble, j’ai l’impression que Mercedes a toujours quelque chose en réserve. Espérons aussi que Nico Rosberg puisse poursuivre sur sa lancée de l’an dernier. Mais il faudrait que les faibles écarts du milieu de peloton se retrouvent pour la lutte au sommet de la hiérarchie. »
La domination d’une écurie n’est cependant pas le cœur du problème selon l’Autrichien, pas plus que le format des qualifications modifié à la dernière minute.
« Le format des qualifications n’était pas un problème. Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que les nouvelles qualifications ne peuvent pas être palpitantes. Mais ce sont tous ces petits détails sur lesquels la Formule 1 s’attarde, comme l’heure des départs, dont je ne suis pas fan. En MotoGP, tous les Grands Prix démarrent à la même heure et on ne se pose pas de questions. »
« Le véritable problème en Formule 1, ce sont les accords passés. Tous les contrats courent jusqu’en 2020, ce qui veut dire que tout le monde doit être d’accord pour qu’on puisse changer le moindre point de règlement. Et il est impossible que toutes les équipes soient en phase. Avec ou sans Ecclestone, tant que ces accords existeront, rien ne changera. »
Mais 2017 devrait néanmoins voir l’arrivée d’un bouleversement avec la possible introduction d’un système de protection pour la tête des pilotes, ce que Berger refuse de considérer comme un pas de trop vers un sport trop fade.
« On ne peut ni ne doit qualifier la sécurité d’excessive. N’oublions pas qu’un pilote est mort l’an dernier. On n’en fait jamais assez en matière de sécurité. Mais est-elle trop règlementée ? Tout à fait. Le spectateur moyen ne veut pas lire et relire 1000 règles différentes chaque année. »
En 2016, les pilotes et leurs écuries disputeront 21 courses, et « c’est beaucoup, mais un Grand Prix de plus ou de moins ne fera aucune différence. Les courses devraient être plus intéressantes, c’est tout ce qui compte », conclut l’Autrichien.