Hier, nous avons appris que la famille de Jules Bianchi avait lancé une action en justice contre la FIA, les sociétés de la Formule 1 et l’ancienne équipe Marussia.
Philippe Bianchi, le père de Jules s’en est davantage expliqué au micro de RMC.
"Je n’ai pas eu les réponses que je souhaitais après la mort de Jules, ça c’est sûr et on s’est rendu compte qu’il y avait eu des erreurs de faites. Certaines ont bien été reconnues en partie parce qu’ils ont tout changé derrière," dit-il.
"Aujourd’hui, on ne peut pas se contenter de rester sur le rapport interne qui a été fait par la FIA qui assure que Jules est responsable parce qu’il allait trop vite. Mais ce ne sont pas nos éléments, puisque les nôtres disent le contraire."
Et lorsqu’on lui demande pourquoi il passe par la voie judiciaire, il explique : "on ne peut pas vivre comme cela. Cette tragédie a détruit notre famille et en plus il faudrait que l’on accepte d’entendre que c’était un peu de sa faute alors que les conditions étaient difficiles. Cet accident était parfaitement évitable et on veut montrer aux autres pilotes ce qu’on fait aujourd’hui. Ça pourrait servir à d’autres."
"Personnellement je n’ai pas de contacts avec la FIA, mes avocats sont restés sur leur position vis-à-vis des deux instances. Le rapport qu’ils ont écrits n’engage qu’eux. Si un jour je cause la mort de quelqu’un, j’aimerais pouvoir lancer une commission interne entre amis et dire « voilà, ce n’est pas de ma faute ». Aujourd’hui, c’est sûr et certain, on ne peut pas en rester là. On a lancé une procédure via des avocats anglais. Au niveau juridique, on ne s’arrêtera pas là, c’est comme ça. Il faut que justice soit rendue car quand on fait une erreur, on paie."
Sur un plan plus positif, la famille a lancé une association au nom de Jules pour aider les jeunes pilotes à partir du karting. Un stand (photo) est présent à Monaco.
"On a toujours été dans le milieu de la course. Malheureusement il y a des enfants très talentueux qui n’ont pas des parents très fortunés et qui passent à côté de belles carrières professionnelles. C’est quelque chose à quoi Jules tenait beaucoup. On va réunir des fonds pour soutenir des pilotes qui n’ont pas beaucoup de moyens. On les prend en mini kart à 9 ans jusqu’à 15 ans parce que c’est un âge où il faut être vite opérationnel, on le voit avec Max Verstappen."
"Le but, c’est d’amener ces gamins dans une filière et qu’ils puissent devenir un jour des pilotes professionnels. Pour le moment, on part sur une base de quatre pilotes. Cette action va débuter en 2017 normalement et on a normalement un futur élève, un petit Italien qui n’a pas de moyens mais qui a une mentalité proche de celle de Jules. On va sortir des enfants qui n’auraient jamais pu avoir accès à de telles conditions, c’est une grande fierté."