Dominé par Sebastian Vettel à la fin de saison 2010, Mark Webber n’est pas parvenu à inverser la tendance en 2011. Bien au contraire. En terminant 3e du championnat à 134 points de son coéquipier, l’Australien de 35 ans ne fut jamais une menace pour le jeune allemand. Du coup, l’ambiance au sein de l’équipe Red Bull s’en est retrouvée considérablement améliorée...
Résumé de la saison :
En arrivant sur la première course de la saison, à Melbourne, Mark Webber compte bien décrocher au minimum un podium. La victoire étant l’objectif numéro un pour l’enfant du pays. Mais le pilote Red Bull déchante rapidement. Des petits ennuis techniques le handicapent tout au long du week-end. Et il a déjà du mal à utiliser tout le potentiel de sa machine. Les pneus Pirelli sont également une source de problèmes. Qualifié à la troisième place de la grille de départ, il est relégué à 9 dixièmes de son coéquipier. En course, l’Australien tente de sauver les meubles et termine l’épreuve en cinquième position à plus de 38 secondes de Vettel, le vainqueur du jour. Privé de KERS, il ne peut même pas invoquer cette excuse car l’Allemand n’a pas pu l’utiliser lui non plus. La confiance en prend un coup et Webber quitte le circuit discrètement tandis que son équipe fête la victoire de son coéquipier...
En Malaisie, il est de nouveau 3e sur la grille mais, son KERS étant hors circuit au moment du départ, il rate son envol et se retrouve à la 10e place. L’Australien réalise alors une belle remontée pour terminer finalement 4e avec le meilleur tour en course à la clé. A la course suivante, en Chine, Webber connait une séance de qualifications catastrophique puisqu’il se fait éliminer dès Q1. Seulement dix-huitième au moment du départ, il réalise une course incroyable, double 15 voitures sur la piste et grimpe sur son premier podium de l’année, à la 3e place.
En Turquie, il se qualifie 2e. Ce qui est sa meilleure place sur une grille de départ à ce moment de la saison. Dépassé par Rosberg au départ, il reprend l’avantage au 5e tour. En bagarre avec Fernando Alonso quasiment toute la course, l’Australien termine finalement 2e devant l’Espagnol et permet à son équipe de réaliser son premier doublé de l’année. Car bien sûr, Vettel est une nouvelle fois le grand vainqueur du jour. A Barcelone, Mark Webber décroche sa première pole position de l’année. Mais un nouveau mauvais départ et des problèmes d’usure de pneus le contraignent à rallier l’arrivée à une modeste 4e place.
Troisième au départ du Grand Prix de Monaco, le pilote Red Bull perd une place au départ toujours en raison de persistants problèmes de KERS. Puis, c’est une incompréhension dans les stands qui lui fait perdre beaucoup de temps et l’oblige à reprendre la piste à la 14e place au 16e tour. Réussissant une belle remontée, il passe sous le drapeau à damiers en 4e position après avoir doublé Kobayashi dans l’avant-denier tour. Troisième au Canada, troisième à Valencia, Webber enchaîne les podiums mais ne peut lutter pour la victoire.
En Angleterre, il signe sa deuxième pole de la saison mais, il se fait dépasser par son coéquipier dès le départ. Des ravitaillements trop lents le relèguent en 4e position. Étant sur un bon rythme, il parvient à dépasser Hamilton et à rattraper Vettel qui est 2e derrière Alonso. Mais il doit finalement se contenter d’une 3e place à l’arrivée malgré une tentative de dépassement avortée sur son coéquipier. Notons d’ailleurs que l’Australien a ignoré les ordres de son équipe qui lui demandait à la radio de simplement maintenir l’écart avec Vettel.
Au Nurburgring, Webber réalise sans doute l’un de ses plus beaux week-end de l’année puisqu’il a devancé Vettel aussi bien en qualifications qu’en course. En pole position, le pilote Red Bull se fait doubler par Hamilton au départ. Au terme d’une belle course où Hamilton, Alonso et lui même se sont disputés le leadership au rythme des arrêts aux stands et de quelques belles manœuvres de dépassement, l’Australien termine finalement 3e derrière ses deux confrères à cause d’une petite erreur stratégique. Après l’arrivée, le « grand Mark » nous a gratifié d’une image sympathique en prenant Fernando Alonso en stop au bord du circuit afin de le ramener jusqu’au podium où les deux hommes encadraient Lewis Hamilton.
Cinquième en Hongrie au terme d’une course difficile, il se rattrape en Belgique en finissant 2e derrière Vettel. Ce n’est que le second doublé Red Bull de la saison. Mais sa course est surtout marquée par un dépassement à couper le souffle réalisé sur Alonso à l’entrée du Raidillon. A Monza, l’Australien connait son unique abandon de l’année et la faute lui en incombe à 100% puisque après un accrochage avec Massa dont il était responsable, il est sorti de la piste dans la Parabolica à cause de son aileron avant coincé sous sa monoplace. Troisième à Singapour, il perd tout espoir mathématique de pouvoir être sacré champion du monde 2011.
Webber enchaîne ensuite avec une 4e place au Japon, une 3e place en Corée et deux 4e place en Inde et à Abu Dhabi. En arrivant au Brésil, pour la dernière course de l’année, Mark Webber est toujours vierge de victoire en 2011. Et comme par miracle, l’Australien l’emporte après avoir dépassé Vettel qui est officiellement victime d’un problème de boîte de vitesses. Grâce à cette victoire, le pilote Red Bull de 35 ans se classe finalement troisième du championnat pilotes. Notons aussi qu’avec ses 7 meilleurs tours en course cette année, il est le champion 2011 dans cet exercice.
Bilan :
Disposant de la meilleure voiture du plateau, Mark Webber n’a pas su en profiter pour, au minimum, terminer à la deuxième place du championnat. Terminant à 134 points de Sebastian Vettel et 22 points de Jenson Button, il a du compter sur une victoire in extremis à Interlagos pour décrocher la 3e place finale au détriment de Fernando Alonso.
Face à son coéquipier, la comparaison est donc rude. Mais Mark Webber a également souffert d’ennuis récurrents avec son système KERS en début de saison. Il a aussi eu plus de mal que Vettel à s’adapter aux nouveaux pneus Pirelli qui faisaient leur apparition en F1 cette année. Malgré tout, et même s’il n’a décroché qu’une seule victoire en 2011, l’Australien a inscrit plus de points qu’en 2010 (258 contre 242, ndlr). Un résultat comptable qui s’explique surtout pour l’excellente fiabilité de la Red Bull RB7.
Reconduit au sein de l’équipe de Milton Keynes pour la saison 2012, Mark Webber aura à cœur de vivre une saison plus en rapport avec le niveau de sa monoplace. Espérons aussi qu’il verra d’un peu moins loin l’aileron arrière de son double champion du monde de coéquipier...
Tops :
— 3 pole positions
— Quelques belles courses et remontées
— Victoire à Interlagos (suite à un problème sur la voiture de Vettel...)
Flops :
— Dans l’ombre de Sebastian Vettel
— Problème d’adaptation aux pneus Pirelli
— De nombreux départs ratés
Les notes Nextgen-Auto.com :
— Oliver Ferret : 13/20
— D.Thys : 14/20
— Sandrine Bouchard : 15/20
— Jean-Michel Setbon : 13/20
— Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 13/20
— Note globale : 68/100
Jusqu’au 29 décembre, Nextgen-Auto.com vous propose un bilan complet – pilotes et écuries – de la saison 2011 avec une publication dans l’ordre inverse des championnats. Retrouvez demain, jeudi 29 décembre, le bilan de Red Bull-Renault.