Treizième du championnat en 2010, Vitaly Petrov a gagné trois positions en 2011 malgré une monoplace qui a perdu en compétitivité tout au long de la saison. Pour sa deuxième saison en F1, le Russe de 27 ans a fait preuve d’une plus grande maturité mais, cela n’a pas suffit pour lui assurer un volant en 2012.
Résumé de la saison :
Vitaly Petrov doit attendre jusqu’au 22 décembre 2010 pour être confirmé chez Renault pour la saison 2011. L’écurie annonce même qu’il est prolongé jusqu’à fin 2012. Mais aujourd’hui, on sait plus que jamais ce que valent les contrats en Formule 1...
Après des essais hivernaux prometteurs au niveau de la compétitivité de la R31, Vitaly Petrov débarque en Australie le couteau entre les dents. Il y réalise un week-end excellent. Son meilleur de l’année et son meilleur depuis ses débuts en F1. Après une qualification en 6e position sur la grille, le Russe offre une performance de tout premier ordre en terminant 3e derrière Sebastian Vettel et Lewis Hamilton. On imagine alors que LRGP et son pilote pourraient bien jouer les trouble-fête cette saison. A tort...
En Malaisie, il se qualifie 8e et, le lendemain, il prend un très bon envol au départ. Mais, à quatre tours de l’arrivée, alors qu’il occupe la 7e place, Petrov sort trop large dans un virage, passe dans l’herbe pied au plancher et décolle littéralement sur une bosse. Après un magnifique vol plané qui fera le tour du monde des télés, le Russe atterrit durement en plein milieu de la piste. Ce qui casse sa colonne de direction et envoie sa monoplace « mourir » contre un panneau en polystyrène...
En Chine, il atteint de nouveau Q3 en qualifications mais, un problème technique l’empêche de rouler et l’oblige à se contenter de la 10e place. Après une course solide, il franchit la ligne d’arrivée en 9e position et marque deux nouveaux points. A Istanbul, il prend la 8e place à l’arrivée. Onzième en Espagne, il termine en dehors du top 10 alors qu’il s’était qualifié 6e sur la grille.
A Monaco, Petrov se qualifie 10e et lutte pour les points. Mais à quelques tours du drapeau à damiers, il est impliqué dans un carambolage à la Piscine et est évacué à l’hôpital. Heureusement, il ne souffre d’aucune blessure et sort le jour même. Il retrouve le volant de sa R31 au Canada. Il y termine cinquième d’une course à rebondissements disputée dans des conditions changeantes.
Par la suite, le Russe souffre du manque de compétitivité de sa monoplace par rapport à la concurrence qui a su progresser. Quinzième à Valencia, douzième en Grande-Bretagne, il marque un petit point en Allemagne avant de finir douzième à Hongrie. Petrov termine 9e en Belgique mais, au Grand Prix suivant, en Italie, il est impliqué dans le carambolage du premier virage causé par Liuzzi. Singapour est sans doute sa course la plus difficile de la saison puisqu’il termine 17e derrière la Team Lotus de Kovalainen...
Au Japon, Petrov marque deux points. En Corée, alors qu’il s’est qualifié 8e, il abandonne après s’être accroché avec Michael Schumacher dans le 16e tour. Responsable de cet accrochage, le Russe écope de cinq places de pénalités sur la grille du GP suivant, en Inde. En partant 16e sur la grille, il termine 11e juste devant Bruno Senna.
A Abu Dhabi, Petrov connait une course difficile qu’il termine en 13e position. Après l’arrivée, il critique de façon très virulente son équipe à la télévision russe. Ses reproches portent sur le manque de développement de sa voiture, les erreurs stratégiques et les critiques faites aux pilotes par la direction de l’écurie. Petrov s’excuse quelques jours plus tard dans une lettre adressée aux employés d’Enstone et Eric Boullier déclare qu’il considère l’incident comme clos...
Pour sa dernière course au sein de l’écurie LRGP, Petrov termine sur une dixième place à Interlagos. Mais comme Adrian Sutil termine 6e de la course, il double le Russe au championnat et le repousse à la 10e place du classement final.
Bilan :
Vu la deuxième partie de saison de Vitaly Petrov, il est difficile de croire aujourd’hui qu’il était sur le podium lors de la première course à Melbourne. C’est pourtant le cas et la faute n’en incombe pas qu’au pilote...
Plutôt brillant en qualifications, le Russe fut un incontournable de Q3 durant les sept premiers Grands Prix. Il a très nettement battu Nick Heidfeld dans cet exercice mais, il a eu plus de mal face à Bruno Senna lors des huit dernières courses puisque le Brésilien est parvenu à le devancer à quatre reprises. En course, même s’il est grimpé sur son premier podium en F1 en Australie, Petrov s’est finalement trop peu amélioré par rapport à 2010. Ses quatre abandons de la saison sont d’ailleurs tous des conséquences d’accidents ou accrochages.
Avec ses 37 points au compteur, le pilote de 27 ans boucle sa 2e saison en 10e position après s’être fait dépasser par Adrian Sutil lors de la dernière course. Mais y aura-t-il une 3e saison pour Petrov en 2012 ? Rien n’est moins sur aujourd’hui puisque LRGP lui a préféré Romain Grosjean pour épauler Kimi Raikkonen l’année prochaine.
Tops :
— Troisième place en Australie
— A marqué 10 points de plus qu’en 2010
— A nettement dominé Heidfeld en qualifications
Flops :
— N’a pas suffisamment progressé en course
— « Vol plané » en Malaisie alors qu’il était septième
— Actuellement sans volant pour 2012...
Les notes Nextgen-Auto.com :
— Olivier Ferret : 9/20
— D.Thys : 13/20
— Sandrine Bouchard : 13/20
— Jean-Michel Setbon : 10/20
— Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 11/20
— Note globale : 56/100
Jusqu’au 29 décembre, Nextgen-Auto.com vous propose un bilan complet – pilotes et écuries – de la saison 2011 avec une publication dans l’ordre inverse des championnats. Retrouvez demain, mardi 20 décembre, le bilan de l’écurie Lotus Renault GP.