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Bilan F1 2014 - Ferrari

216 points, 4ème du championnat constructeurs

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Avec les nouvelles règles de 2014, Ferrari a une opportunité rêvée de repartir de zéro et de créer enfin une bonne monoplace. Avantagée comme Mercedes par le fait de produire elle-même son moteur et son châssis, la Scuderia sera à nouveau très attendue après n’avoir gagné aucun titre depuis 2008. Avec l’arrivée de Kimi Raïkkönen aux côtés de Fernando Alonso, Ferrari aligne un duo de pilotes inédit avec deux champions du monde. Son ambition n’est autre que de remporter les deux titres.

Résumé de la saison :

Il apparaît malheureusement dès le début de saison que Ferrari a créé un V6 moins performant que Mercedes, mais aussi une moins bonne monoplace dans l’ensemble.

Raïkkönen cale en Q2 à Melbourne, et illustre bien les problèmes de son équipe. Relégué très loin de la Mercedes de Rosberg en course, la Scuderia n’est même pas en mesure de jouer le podium, souffrant énormément face aux équipes propulsées par le bloc allemand. Finalement quatrième et septième, Alonso et Kimi ont davantage subi que brillé.

Cela va un peu mieux en termes de performances à Sepang. Bien qualifiées, les Ferrari sont plus proches des concurrents de tête en performances pures. Si Kaïkkönen est acroché par Magnussen en début de course, Alonso joue le podium face à Vettel, mais termine à nouveau quatrième.

La course de Bahreïn est en revanche un cauchemar. Sans incident de course en leur faveur, Fernando et Kimi terminent à la régulière neuvième et dixième. La Ferrari n’est tout simplement pas assez rapide et passe totalement au travers, le tout pendant que Mercedes et ses pilotes illuminent cette course. Les tensions se font déjà sentir dans l’écurie, après un début de saison qui semble déjà être révélateur d’une nouvelle année qui s’annonce bien compliquée pour les rouges.

Première conséquence de ce mauvais début d’année : Stefano Domenicali est remercié juste avant la course de Shanghai, et remplacé avec effet immédiat par Marco Mattiacci, nouveau venu dans le monde de la Formule 1. Le début d’une très longue restructuration chez Ferrari.

En Chine, alors que Raïkkönen est inexistant, Alonso réalise une très belle course et termine devant les Red Bull à l’arrivée. S’il ne peut rien faire face au retour de Rosberg en fin de course, l’Espagnol termine troisième du Grand Prix et offre le premier podium 2014 à Ferrari. Il dédie au passage ce résultat à son désormais ex-directeur Domenicali.

Retour en Europe mais pas de miracle chez Ferrari. A Barcelone, les monoplaces terminent à un tour des Mercedes, Alonso terminant sixième juste devant le Finlandais. Ce dernier sera d’ailleurs furieux après avoir été dépassé à trois boucles de l’arrivée par l’Espagnol. En cause, une stratégie à deux arrêts qui l’a contraint à terminer la course avec des pneus usés, là où Fernando avait stoppé à trois reprises. Kimi est mécontent et le fait savoir à la radio durant le tour de décélération, déclarant ne pas être revenu chez Ferrari pour jouer les seconds rôles.

A Monaco, la Scuderia pensait tenir un second podium avec Raïkkönen, mais le Finlandais joue une nouvelle fois de malchance et se fait harponner par la Marussia de Chilton. Alonso ne peut faire mieux que quatrième.

Nouvelle contre-performance à Montréal, où les pilotes Ferrari se contentent des petits accessits. Après un tiers du championnat, l’écurie italienne ne compte que 87 points au championnat constructeurs, contre 258 au leader Mercedes. Chez les pilotes, Alonso est quatrième avec 69 points et Raïkkönen, très en difficulté, onzième avec 18 unités.

En Autriche, rien de nouveau chez Ferrari. Kimi continue de souffrir au volant d’une monoplace qu’il n’affectionne pas du tout, et Fernando continue de marquer presque à lui seul tous les points de son équipe avec une cinquième place.

A Silverstone, Ferrari commet une erreur de jugement incroyable en qualifcations, en ne faisant pas ressortir ses deux pilotes en Q1 alors que la piste s’assèche et que tous les concurrents améliorent leurs temps. Alonso et Raïkkönen terminent ainsi 19ème et 20ème de la séance et réduisent grandement leurs chances de briller en course. Kimi va d’ailleurs s’accidenter très violemment lors du premier tour, après être sorti large dans un virage et être revenu sur la piste déséquilibré par une bordure. Le Finlandais est heureusement indemne. Alonso remontera quant à lui jusqu’à la sixième place finale.

Nouvelle contre-performance de Kimi en Allemagne, en difficultés avec ses pneus et seulement onzième à l’arrivée. Fernando s’en tire bien mieux et signe une cinquième place. Avec un nouveau podium obtenu grâce à Bottas, Williams dépasse Ferrari au championnat constructeurs et enfonce un plus les Italiens.

Course exceptionnelle d’Alonso en Hongrie. Dans des conditions météo difficiles qui lui réussissent souvent, Fernando utilise une stratégie osée au niveau des pneumatiques et joue la gagne. L’Espagnol tiendra très longtemps tête à Hamilton et Ricciardo. Mais l’Australien est en pneus neufs et en profite pour dépasser la Ferrari à trois tours du but. Alonso s’incline donc mais porte sa Ferrari sur la deuxième marche du podium, ce qui permet à son écurie de signer son meilleur résultat de l’année. Raïkkönen termine à la sixième place.

Au tour du Finlandais de jouer le podium en Belgique. A quelques tours du but, Kimi lutte contre son compatriote Bottas pour la troisième place, mais la Williams est bien plus véloce et devance finalement la Ferrari à l’arrivée. Quatrième, Raïkkönen signe toutefois son meilleur résultat depuis son retour chez les rouges. Alonso termine huitième d’une course très difficile pour lui.

Lors de sa course à domicile à Monza, Ferrari est loin du compte sur un circuit qui avantage clairement la puissance moteur des Mercedes. Pire, Alonso qui avait marqué des points lors de tous les Grands Prix de la saison jusque-là, doit renoncer sur un problème de KERS. Avec Kimi seulement neuvième, le fiasco est total pour l’équipe devant ses tifosi.

Après ce piètre résultat, c’est au tour du président Luca di Montezemolo d’être prié de quitter la Scuderia. Après Domenicali, une deuxième tête tombe chez les Italiens et le mouvement ne fait que commencer. D’autant plus que des rumeurs sur un éventuel départ d’Alonso commencent à voir le jour.

A Singapour, Alonso dispute le podium aux Red Bull, mais termine dans leurs échappements à l’arrivée, pendant que Raïkkönen est encore une fois plus loin dans la hiérarchie.

Au Japon, une nouvelle choc tombe dans le paddock : Vettel quitte Red Bull et devrait selon toute vraisemblance rejoindre Ferrari, à la place d’Alonso. La Scuderia poursuit ainsi sa restructuration majeure pour le futur.

L’écurie termine la saison en roues libres, avec l’esprit tournée totalement vers 2015. Alonso continue de dominer Raïkkönen pour ses dernières courses chez Ferrari. Il termine sixième trois fois de suite en Russie, aux Etats-Unis et au Brésil, chaque devant son équipier Finlandais.

Les deux Ferrari sont proches l’une de l’autre à Abu Dhabi, et décrocheront finalement les deux dernières positions du Top 10, Alonso achevant sa carrière chez Ferrari avec une neuvième position.

Au classement constructeurs, Ferrari termine quatrième avec 216 Points. Son meilleur représentant au championnat est Alonso, qui termine seulement sixième.

Bilan :

Alors que l’opportunité de se relancer totalement grâce aux nouveaux règlements était réelle, Ferrari a fait tout le contraire et a complètement loupé sa saison. Aucune victoire remportée, et seulement deux podiums obtenus par Alonso. Son V6 rendait trop de chevaux au Mercedes, et l’aérodynamique de la monoplace n’a une nouvelle fois pas été à la hauteur des attentes. Si Alonso a une nouvelle fois permis à la Scuderia de surnager, Kimi Raïkkönen n’a en revanche jamais réussi à piloter la F14T comme il le voulait.

Avec un changement de président, de directeur d’équipe, et de pilote avec notamment l’arrivée de Vettel pour 2015, Ferrari est une nouvelle fois à la croisée des chemins. Sa restructuration pourrait prendre du temps avant de porter ses fruits, d’autant plus qu’il n’y a aucune raison que Mercedes s’arrête en si bon chemin. C’est à priori sur le moyen terme qu’il faudra juger du bienfait ou non de tous ces changements.

Tops :

 Alonso a encore su faire la différence avec deux podiums obtenus
 Une bonne fiabilité technique
 L’arrivée de Vettel en 2015, inspiré par Schumacher avant lui

Flops :

 Kimi Raïkkönen très loin du compte
 Une monoplace trop lente une fois de plus
 Les pires résultats depuis 20 ans...

Statistiques de Ferrari :

 4ème du championnat constructeurs 2014 avec 216 points (16 titres de champion du monde des constructeurs sans son histoire)
 meilleur classement en course en 2014 : 2ème (221 victoires dans son histoire)
 meilleure qualification en 2014 : 4ème (207 pole positions dans son histoire)
 2 podiums en 2014 (680 podiums dans son histoire)

A noter : Il faut remonter à 1993 pour voir une saison sans victoire pour Ferrari. Et pourtant, la Scuderia faisait courir deux champions du monde dans son équipe en 2014, c’est dire si la déception est grande.

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